L’amour à Esperanzah!
Esperanzah !, c’est aussi l’amour, les coups de foudre et les coups de cœur pour des artistes devenu(e)s stars par la suite.
- Publié le 27-07-2022 à 06h00
"Il y a plein d’enfants Esperanzah! Des histoires d’amour entre festivaliers ou bénévoles sont nées ici. C’est une aventure humaine très forte, confie Arnaud de Brye.C’est aussi pour ça que beaucoup de bénévoles reviennent d’année en année. Le travail est dur mais ils savent que le résultat en vaut la peine et qu’ils sont là non pas pour enrichir une multinationale mais pour faire rayonner la culture."
L’amour de la musique anime aussi Arnaud qui garde en mémoire des concerts marquants comme celui de Mano Solo (décédé en 2010)."Je me rappelle aussi du rappeur Abd al Malik. C’est la première fois pendant un concert où les paroles prenaient autant de sens, relate-t-il.J’ai adoré aussi Feu! Chatterton, meilleur groupe sur terre pour moi, Caravan Palace, une des plus belles découvertes d’Esperanzah!, et le groupe d’électropop français Deluxe. Ces deux derniers, entre autres, sont devenus par la suite hyper connus, passant de 10-15000 € de cachet à 50000 € en quelques années. On a toujours eu à Esperanzah! les têtes d’affiche de demain!"C’est l’une des raisons pour lesquelles il incite un maximum de monde à venir fouler les pavés de l’abbaye.
Un yacht? Une rumeur!
"C’est une expérience totale: il y a la musique, les découvertes, mais aussi les arts de rue, les débats, le cinéma, le village des possibles, celui des enfants, les campings, et une ambiance unique", souligne le directeur, Jean-Yves Laffineur."Il y a parfois un fantasme disant qu’on gagne énormément d’argent ou que Jean-Yves Laffineur a un yacht. C’est faux ! On est une ASBL. Personne ne s’enrichit sur le dos de ce festival indépendant qui veut proposer une autre vision du monde, ajoute Arnaud de Brye.On s’autofinance à hauteur de 80% et on dépend de subsides pour les 20% qui restent. On a donc un schéma économique fragile. Il suffit d’une mauvaise édition ou d’une météo chaotique pour le mettre à mal. On est dépendant de sa fréquentation et du bar. C’est important de le soutenir pour qu’il puisse perdurer. On promet quatre jours de fête dans un lieu incroyable avec des gens incroyables!"