Hamois dit non à une fusion avec Ciney
Les autorités communales cinaciennes ont souhaité parler fusion avec Hamois. La petite voisine a décliné l’offre.
Publié le 17-06-2022 à 23h00 - Mis à jour le 18-06-2022 à 09h55
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En mai 2019, le gouvernement wallon adoptait, sur proposition de la ministre libérale des Pouvoirs locaux, Valérie De Bue (MR), un projet de décret visant à donner un cadre juridique à la fusion volontaire de communes.
À l’exception de Marche-en-Famenne et Rochefort, peu de communes avaient embrayé. Depuis lors, Bastogne et Bertogne ont décidé de s’engager formellement dans un tel processus tandis que d’autres communes se sont risquées à tendre la main à une voisine. Citons, dans le Hainaut, le cas d’Erquelinnes qui a sollicité Merbes. Ou encore, en province de Liège, Stavelot qui s’est tournée vers Trois-ponts .
"Nous faisons partie de ces communes qui ont fait un appel du pied à une voisine , indique Frédéric Deville, le bourgmestre de Ciney. Nous avons contacté Hamois, car nous souhaitions nous mettre autour de la table avec eux pour étudier la possibilité d’une fusion. Je pense que c’est vers ce genre de chose que l’on s’oriente…" Tant qu’à faire, l’homme dit préférer choisir sa mariée.
À cet égard, opter pour Hamois ne serait pas dénué de sens. "Nous partageons beaucoup avec eux, notamment l’extension d’un zoning… pas mal d’enfants d’Hamois sont scolarisés dans nos écoles…" Des liens existent. Surtout, Frédéric Deville évoque une volonté de rationalisation. "On constate que les frais de personnel augmentent, nous pourrions mutualiser les services et ne pas remplacer certains départs. Cette mutualisation, elle peut aussi se faire au niveau de la logistique et du matériel communal. Quel intérêt d’acheter tout en double? Et puis, ensemble, nous serions plus forts et crédibles pour répondre à certains appels à projets. Ce sont souvent les grandes villes qui sont servies, pas les petites." Dernier argument avancé: l’allégement de dette de 500 € par habitant pour chaque entité fusionnée.
Non catégorique
"Hamois était notre premier choix, mais ils ont décliné notre proposition. Nous ne sommes pas fâchés pour autant. Nous restons ouverts. Il y a d’autres communes limitrophes" , glisse le premier Cinacien.
Du côté d’Hamois, la bourgmestre Valérie Warzée-Caverenne évoque un non-catégorique. "Chez nous, le débat n’est pas sur la table" , précise la libérale. Pour l’heure, les autorités communales préfèrent poursuivre des manœuvres plus locales. "Nous avons l’intention de rassembler la Commune et le CPAS afin d’accentuer les synergies" , illustre Valérie Warzée-Caverenne, tout en ajoutant vouloir développer davantage les partenariats avec des communes voisines, comme c’est déjà le cas avec le GAL, la Maison du Tourisme ou plus largement encore les zones de secours et de police.
Quant au mécanisme de fusion en tant que tel, la bourgmestre d’Hamois estime qu’une étude globale est nécessaire. « Au niveau de la Région, on avance surtout l’intérêt financier, mais une analyse devrait être menée pour voir concrètement où on y gagnerait. Le tout, en veillant à préserver la qualité du service rendu à la population. D’ailleurs, si on nous obligeait un jour à fusionner, il y aurait nécessairement besoin que la population adhère au projet… »