Cour d’assises de Namur: le jury délibère sur la culpabilité de Bernard Marchal
Bernard Marchal a-t-il donné la mort de façon intentionnelle à son frère Jean-Luc ? Le jury délibère.
Publié le 16-06-2022 à 18h26 - Mis à jour le 16-06-2022 à 18h27
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Après environ huit heures de plaidoiries d’avocats (six aux parties civiles, deux à la défense) et le réquisitoire de l’avocat général, le jury de la cour d’assises de Namur (7 femmes et 5 hommes) se sont retirés jeudi peu après 18h afin de délibérer sur la culpabilité de Bernard Marchal.
L’homme de 52 ans est accusé du meurtre de son frère aîné, Jean-Luc Marchal, le 30 octobre 2019 à Bois-de-Villers, à l’aide d’un couteau de cuisine. Les jurés ont le "choix" entre deux possibilités: Bernard Marchal est-il coupable d’avoir volontairement et avec intention de donner la mort commis un homicide sur Jean-Luc Marchal? Ou est-il coupable d’avoir commis des coups et blessures volontaires avec la circonstance aggravante qu’ils ont entraîné la mort sans intention de la donner?
Pour les parties civiles et l’avocat général, Serge Mottiaux, nul doute qu’il faut répondre par l’affirmative à la première question. Mais pour la défense, Bernard Marchal n’a jamais eu l’intention de tuer son frère. "C’est ma troisième cour d’assises et c’est la première fois que j’ai un seul coup de couteau qui a été donné, a lancé MFery lors des répliques. Monsieur Marchal ne pensait jamais que ce coup allait entrainer la mort de son frère." La défense avait d’ailleurs expressément demandé que soit posée la deuxième question dans le questionnaire soumis aux jurés de la cour d’assises. Leur décision tombera dans la soirée.
Si Bernard Marchal est reconnu coupable de l’un ou de l’autre, de nouvelles plaidoiries des avocats de la défense (ceux des parties civiles n’interviendront plus) auront lieu vendredi et l’avocat général requerra à nouveau avant que le jury ne se retire à nouveau pour délibérer sur la peine à infliger à Bernard Marchal. S’ils retiennent le meurtre, il s’expose à une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de réclusion. S’ils ne le retiennent pas, la peine sera forcément moindre.
"Je tiens à redire que je n’ai jamais voulu tuer mon frère. Quand j’entends dire des avocats que je me suis acharné sur lui, ce n’est pas vrai" , a déclaré l’accusé lors de ses derniers mots, avant de s’excuser encore une fois auprès de sa famille. Rappelons que l’accusé jouit d’une liberté limitée puisqu’il est sous bracelet électronique.