«Je ne bois plus une goutte d’alcool, même pas un Mon Chéri, car c’est impensable, ce que j’ai fait à mon frère»
Bernard Marchal a eu la parole un long moment lors de son interrogatoire, évoquant entre autres son enfance, sa famille, ses compagnes, ses emplois dans le domaine du bois ou encore sa consommation excessive d’alcool.
Publié le 14-06-2022 à 06h00
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Le président a passé en revue la vie de l’accusé. Durant son enfance, Bernard Marchal allait déjà travailler au bois avec son père. "C’est comme ça que j’ai appris à travailler" , confie l’intéressé. Il a un diplôme de menuisier et a notamment été employé dans plusieurs entreprises ou scieries à Lesve, Profondeville ou ailleurs dans le Namurois.
Sur le plan sentimental, il est resté 22 ans avec la mère de sa fille. Plusieurs séparations ont émaillé la vie du couple notamment en raison de sa consommation abusive d’alcool. Il a ensuite rencontré une autre femme avec qui il est resté six ans et fin 2018, il a fait la connaissance de Christelle S. avec qui il était en couple lorsque les faits qui l’ont amené devant la cour d’assises ont eu lieu.
Une brève aventure avec la femme de son frère
Leur couple était quelque peu explosif et ils aimaient consommer tous les deux des boissons alcoolisées. "Votre sœur a dit que vous étiez un homme à femmes" , lui a adressé le président. "C’est vrai que j’ai fait quelques conquêtes" , a-t-il confessé. Il a même eu une brève aventure avec Murielle D., qui était pourtant la femme de son frère Jean-Luc. "Ça a duré une heure avec elle" , a-t-il déclaré. C’est un des éléments qui aurait pu mettre le feu aux poudres lors de la dispute ayant précédé le drame. Actuellement, Bernard Marchal se définit davantage comme l’ami de Christelle S. plutôt que son compagnon. "Elle fait ce qu’elle veut. Mais elle me rend service, comme les courses. J’ai de la chance de l’avoir."
Antécédents d’alcool au volant
Il ressort incontestablement de son interrogatoire une consommation excessive d’alcool. Bernard Marchal avoue avoir commencé à boire à 16 ans. Il a notamment été condamné en 2009, 2016 et 2020 par le tribunal de police de Namur pour alcoolémie au volant.
Le président est revenu sur le taux d’alcool qu’il présentait le jour où il a tué son frère. "C’est énorme 3,60 g/l , a-t-il commenté. Il y a des gens qui ne survivent pas à un tel taux." L’accusé assure être abstinent depuis les faits. "Je ne bois plus une goutte d’alcool depuis deux ans et demi, je ne prends même pas un Mon Chéri, car c’est impensable, ce que j’ai fait à mon frère."
Bernard Marchal a en outre déjà fait usage d’un couteau sur un homme en 2001 lors d’une soirée encore une fois arrosée. Depuis le début de son procès, il ne conteste pas être l’auteur du coup de couteau fatal porté à son frère mais il clame haut et fort qu’il n’a pas voulu le tuer.