L’escargotière de Warnant, nouveau garde-manger des sangliers : 2 000 € de pertes pour l’exploitant
Des sangliers viennent manger les escargots du producteur de Warnant directement dans ses serres.
Publié le 09-06-2022 à 06h00 - Mis à jour le 09-06-2022 à 08h30
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Éric Frolli, exploitant de l’escargotière de Warnant s’est découvert de nouveaux amateurs pour sa production.Des « clients » bien embêtants: « On a l’habitude d’être visités par des sangliers qui viennent retourner les terres en hiver. Mais jusque-là, ils disparaissaient au printemps.Cette année, certains sont restés. Ils sont devenus plus francs et viennent non plus seulement la nuit, mais au matin, ou même en fin de journée.
La harde s’est enhardie
Une partie de la harde s’est enhardie, au point de trouver ses aises dans les serres et les escargots à son goût: "Depuis le printemps, ils ont commencé à se promener dans la cour de nos installations, puis à manger la nourriture que je stocke pour mes escargots.Et finalement par s’en prendre aux escargots eux-mêmes." Pour l’anecdote, qui ne fait qu’à moitié sourire Éric Frolli, les suidés, plus délicats et fins gourmets qu’on ne le pense, arrivent à séparer la chair des coquilles et à ne pas manger ces dernières.Mais ce qui est moins amusant, c’est le préjudice: "J’estime qu’ils m’ont mangé pour l’équivalent d’entre 1500 et 2000€, " chiffre le producteur, qui a fait plusieurs tentatives de dissuasion: "Ils ne sont manifestement pas effrayés par la présence humaine.Quand j’en surprends un, il faut vraiment crier pour le faire fuir.J’ai d’abord installé des fils barbelés, mais ça ne les empêche pas de passer.Puis j’ai posé des clôtures électriques, mais là aussi ils ont réussi à les casser puis finalement à les contourner.Ils finissent par passer par l’arrière de la propriété où il n’est pas possible clôturer." Le producteur est d’autant plus inquiet de n’avoir pas de solution à ce stade que dans les semaines qui viennent ses escargots ne seront plus en serres, mais en prairie, encore plus facilement accessibles pour les groins voraces.
Possible de les chasser à l’arc?
Il y a quelques jours cependant, nos confrères de MaTélé ont consacré un reportage à la situation et Éric Frolli a eu quelques réactions lui proposant des pistes: « Une personne m’a signalé qu’il existait des appareils à ultrasons qui éloignent les sangliers.Ce serait utilisé en France, notamment.Mais il faut que je me renseigne pour être sûr que ça n’ait pas d’impact sur les escargots.On me dit aussi que la chasse du sanglier à l’arc peut être autorisée même sur le domaine public.Ça pourrait être une solution car, là où on se situe, les tirer à la carabine est exclu. » Une solution, le producteur doit en trouver une, et, le pauvre, pas à une allure d’escargot…