Namur: un accueil de jour au Delta pour les réfugiés ukrainiens
La Province de Namur, en concertation avec le CPAS, ouvrira un centre d’accueil de jour le jeudi après-midi pour les réfugiés ukrainiens. Une expérience pilote qui pourrait être dupliquée sur le territoire namurois.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6XL3K3DJYBBE7CWUKU4I56YFO4.jpg)
- Publié le 20-05-2022 à 19h16
- Mis à jour le 20-05-2022 à 19h17
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/BJM6YLP4CBCTLEKVXI5YNBKRUE.jpg)
Dès le jeudi 2 juin, de 14h à 16h30, les réfugiés ukrainiens de la province de Namur pourront se retrouver au Delta, le temps d’un après-midi. Une initiative qui poursuit un double objectif, comme le précise Geneviève Lazaron, députée provinciale en charge de l’Action sociale et de la Culture. "D’une part, les réfugiés ont besoin de contacts avec d’autres Ukrainiens. Afin de partager leurs expériences, se rencontrer. Et d’autre part, un accueil de jour permettra de soulager les hébergeurs le temps d’un après-midi."
Cette idée d’accueil de jour germe dans les méninges namuroises depuis plus d’un mois. Au départ, Province et Ville de Namur se sont penchées sur la faisabilité d’accueillir ces réfugiés à l’ancienne maternité provinciale, à Salzinnes. Seulement, celle-ci est en passe d’être vendue au CHU et l’institution provinciale n’y fait donc plus ce qu’elle veut. "Nous avons alors creusé l’idée d’organiser cet accueil au Delta. Celui-ci a vocation d’être un tiers-lieu, donc un endroit où les gens se parlent, se rencontrent et échangent" continue Geneviève Lazaron. La décision d’accueillir des réfugiés tous les jeudis après-midis a ensuite été prise en concertation avec le CPAS namurois, le Delta, la Région et le Centre d’action interculturelle de la Province de Namur. "Nous allons également contacter les interprètes volontaires pour assurer une présence chaque jeudi, dans la mesure du possible et de leurs disponibilités."
L’accueil sera chaleureux, mais l’encadrement discret. Et ce, afin de permettre aux réfugiés de s’approprier ce moment de partage. "Cela peut avoir un double effet positif, car en se rencontrant, les réfugiés pourront organiser d’autres sorties entre eux, plus informelles. Ce qui est bénéfique, de nouveau, pour les réfugiés mais également pour les hébergeurs." Cette expérience est pilote pour l’administration provinciale namuroise. Elle sera évaluée en vue de la dupliquer, pourquoi pas, dans d’autres recoins du territoire. Voire l’étendre à deux après-midi par semaine, toujours au Delta. "Il existe déjà ce type d’accueil de jour à Gembloux, organisé par la Commune. Et à Couvin et Philippeville, c’est en gestation ", détaille Geneviève Lazaron.
Quelque 350 réfugiés ukrainiens se sont manifestés auprès de l’administration communale namuroise. Un chiffre à multiplier (au moins) par trois à l’échelle provinciale.