Travaux à la maison Monin à Bouvignes (Dinant) : la faillite est prononcée
Nouvelle tuile concernant le chantier de la future annexe de la Maison du patrimoine médiéval mosan : l’entreprise générale est en faillite.
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- Publié le 18-05-2022 à 21h29
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On craignait cette annonce du côté de la Maison du patrimoine médiéval mosan. On espérait beaucoup de la procédure de réorganisation judiciaire de l’entreprise générale désignée (Effibat), qui avait six mois pour se refaire une santé. C’est raté. L’aveu de faillite a été prononcé ce mercredi, d’après Claire-Marie Vandermensbrugghe, directrice de la MPMM.
Résultat: après un an d’arrêt du chantier (estimé à 1,2 million€, financé en partie par la Ville, la Fédération Wallonie-Bruxelles et l’Europe), un nouveau marché doit être lancé par le maître d’ouvrage (la Ville de Dinant), en éliminant les travaux déjà réalisés. " C’est un gros boulot administratif devant nous. Il faut tout recommencer à zéro ", regrette la directrice, quelque peu découragée.
Une étape de plus dans la saga de l’extension de la Maison du patrimoine médiéval mosan qui dure depuis une dizaine d’années. Elle rappelle: " On avait une enveloppe budgétaire fermée de nos pouvoirs subsidiants, dont des subsides européens. Avec la hausse du coût des matériaux, etc. tout se complique.Il va falloir trouver de nouveaux financements ."
La fin du chantier était fixée à 2022… impossible désormais de tenir les délais.
D’après Claire-Marie Vandermensbrugghe, le nouveau cahier des charges serait en cours de rédaction à la Ville. " Mais vu les montants, ça doit repasser par la tutelle. Ça prend du temps . Il faudra attendre encore un an avant que ça ne bouge au niveau administratif ".
Reprise avant l’hiver?
Pour rappel, les travaux étaient prévus en deux phases. L’une concerne la rénovation de la maison Monin (du nom de ses anciens propriétaires), l’autre, la construction d’une extension, à l’arrière du bâtiment.
Le chantier risque-t-il de rester en l’état durant un an (le bâtiment est aux quatre vents, sans ardoise sur le toit, etc.)? " J’espère que non. On essaie d’avancer. On a eu une réunion mardi à la Ville pour faire le point, vu qu’une série de travaux avaient été commandés ." L’ossature bois de l’annexe notamment est réalisée… mais pas posée. " Elle a été construite par un sous-traitant de l’entreprise en faillite. Mais vu qu’ils ne seront pas payés, ils ne souhaitent pas la placer. C’est en discussion. Un marché public doit être relancé pour désigner une nouvelle société générale ." Encore faut-il en trouver une prête à reprendre le chantier au pied levé...
Cette situation de blocage est un nouveau frein aux projets de la MPMM. " En tant que bénéficiaires, tout ce qui était prévu est à nouveau reporté d’un an. Cela ne nous empêche pas de travailler et de proposer des activités. Mais on est à l’étroit, notamment pour accueillir les groupes. On essaie de faire fi et de faire face. Ce qui est malheureux, c’est qu’il reste 5 ou 6 mois de travaux tout au plus... "
À l’intérieur du bâtiment, selon elle, il n’y a pas trop de dommages, pour l’instant. " Heureusement que la sous-toiture a été bien faite et que tout ce qui est zinguerie, gouttières, a été installé. C’est déjà une bonne chose. Mais il faudrait idéalement que les travaux reprennent avant l’hiver ."