Charleroi: dénoncé par les USA, il diffusait des images pédopornographiques

Dénoncé par les autorités américaines, l’homme traquait des mineurs pour obtenir des photos dénudées.

L.C.

Publié le 10-05-2022 à 06h00

L’individu est considéré par le parquet comme un prédateur. ©heymans

"J ’en suis arrivé là parce que j’étais mal, pas bien. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Je suis tombé sur des photos, j’ai commencé à regarder ", confie le jeune homme lorsque le tribunal correctionnel l’interroge, lundi matin, sur les raisons qui l’ont poussé à consommer et à diffuser ce type de fichiers, à savoir des abus sexuels commis sur des mineurs.

Il se faisait passer pour un mineur

En mai 2019, Gianni a été dénoncé par les autorités américaines. Ce dernier, via son adresse IP, venait de diffuser des images et des vidéos pédopornographiques sur le net. Les devoirs d’enquête ont, par la suite, été lancés. Il y a notamment eu la saisie du matériel informatique et une perquisition effectuée au domicile du prévenu. " Il y a eu 525 fichiers découverts. Les recherches effectuées sur internet démontrent qu’il était très actif. Il est également membre d’un groupe Facebook regroupant des utilisateurs qui s’échangeaient des fichiers pédopornographiques ", résume la substitute Pied.

Outre la détention et la diffusion de fichiers, Gianni a également passé un autre level en traquant des mineurs sur le net. Le prévenu était à la recherche d’images dénudées fournies par de jeunes filles et se faisait passer pour un mineur pour arriver à ses fins. " Oui, c’est un prédateur. C’est clairement au-delà d’une addiction virtuelle car il entrait en contact avec des mineures ", estime le parquet.

Face à ces agissements, la substitute Pied estime qu’un sursis probatoire doit être nécessairement mis en place avec une peine de 4 ans de prison. Me Charles, à la défense, va dans le même sens en plaidant un sursis probatoire tout en insistant sur une réduction de la peine de prison.

Jugement le 13 juin.