Gembloux: avis négatif pour les 4 éoliennes de Lonzée
Après analyse du dossier, le collège communal de Gembloux pointe notamment des manquements dans l’étude d’incidence.
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Publié le 03-05-2022 à 12h22 - Mis à jour le 03-05-2022 à 16h33
Fin de semaine dernière, le collège communal s’est positionné sur le projet de la société EDP Renewables (EDPR). Pour rappel, cette dernière souhaite installer 4 éoliennes, rue de la Peau de Chien, à la croisée des villages de Lonzée, Grand-Leez et Sauvenière. L’avis rendu par les autorités est négatif. Comme le souligne Laurence Dooms (Écolo), échevine de la Transition écologique, cet avis se fonde sur deux aspects principaux. Tout d’abord, l’environnement. "La difficulté reste identique que pour un projet porté au même endroit en 2012: le site se trouve dans une plaine ouverte avec une série de grands intérêts biologiques, qu’il s’agisse de la présence d’espèces rares ou de lieux de nidification importants" , indique l’élue tout en précisant que d’autres éléments laissent le collège insatisfait. "Le Département de la Nature et des Forêts avait demandé dans un avis préalable à ce que certaines données soient réétudiées. Or, dans le dossier, ce sont celles du projet de 2012 qui ont été reprises. Mais depuis lors, les choses ont changé, on a vu l’implantation d’autres éoliennes à proximité…" Avec quel impact sur les vols migratoires, notamment? C’est toute la question. Les autorités relèvent encore que la zone de compensation prévue dans le cadre de ce projet ne se trouve pas sur le territoire communal, mais sur celui de Walhain, "sur un site lui-même à l’étude pour le développement d’un projet éolien. Ça ne nous semble pas judicieux." Le second aspect soulevé par le collège concerne cette fois l’effet d’encerclement qui découlerait du projet d’EDPR.
Côté positif, les autorités épinglent la volonté du promoteur d’intégrer la participation citoyenne à son projet.
Si l’avis rendu par le collège est négatif, Laurence Dooms réaffirme la volonté de se montrer soutenant vis-à-vis des énergies renouvelables. "Aujourd’hui, nous avons encore le luxe de refuser un projet car il est impactant pour l’avifaune, mais dans quelques années, elle ne sera plus présente en raison du réchauffement climatique… Ce qui impact le plus l’environnement, c’est bien ce réchauffement et notre dépendance aux énergies fossiles. Il faut en sortir et pour cela, il faut un mix énergétique. Un jour, il faudra accepter de manière franche des éoliennes sur le territoire gembloutois, mais il faudra trouver le promoteur qui proposera le site le moins impactant pour l’environnement. C’est une balance compliquée…"
La Région se positionnera d’ici l’été sur le projet d’EDPR. Au terme de l’enquête publique, 450 courriers de citoyens contre le projet et une trentaine favorables avaient été comptabilisés.