Province de Namur: on pense de plus en plus son habitat
En 2021, les notaires prévoient un questionnement sur son lieu de vie… qui a déjà commencé lors de l’étrange année 2020.
Publié le 24-02-2021 à 18h00
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C'est une habitude de la fédération des notaires: faire le point sur le marché immobilier de l'année écoulée. Pour la province de Namur, Me Géraldine Van Bilsen le décrit comme globalement «stable et diversifié». Mais en quelque sorte annonciateur des prévisions qu'elle fait pour 2021, car 2020 ne fut vraiment pas une année comme les autres: «Avec le confinement, on s'est dit suis-je bien chez moi? On se pose des questions. Il y a une envie profonde de bien-être».
Son confrère David Remy note par exemple que l'an passé, le cœur de Namur a été en berne. La ville en période de Covid, il est vrai, était assez sinistre. Par contre, l'attraction de la périphérie ne fait que croître, que ce soit à Erpent, Beez, Bouge, Vedrin, Malonne etc. Commentaire de M Remy à propos du neuf en ces endroits très prisés: «Énormément de promoteurs sont à la recherche de biens. Parfois, des projets se vendent à 100% avant leur construction». Forte demande, donc prix très élevés. La recherche du vert s'est donc (aussi) portée sur un peu plus d'éloignement, avec un focus sur Dave. Un engouement tel que tout y part comme des petits pains.
Toujours dans l’arrondissement de Namur, on notera, entre autres, que malgré une offre qu’on aurait pu craindre excédentaire, le marché andennais se porte bien. Quant à l’extrême nord, on est quasiment au niveau du proche Brabant wallon, de Gembloux à Éghezée et de La Bruyère à Fernelmont. Beaucoup de demande, peu d’offres. Des maisons se vendent au premier jour de visite.
Au vert… si on est connecté
La Basse-Sambre (Jemeppe, Sambreville)? Les prix sont plus bas par rapport à la moyenne de l'arrondissement de Namur (cela vaut aussi pour Andenne). «Mais ça reste prisé, et ça se vend bien».
Les réalités d’hier valent encore pour aujourd’hui dans l’arrondissement de Dinant: l’axe de la Nationale 4 est porteur. Ciney tire son épingle du jeu grâce au succès des zonings, notamment. Mais la grande nature du sud (Vresse, Gedinne, Beauraing) suscite aussi de plus en plus d’intérêt.
Même attrait du grand air en ce qui concerne l’arrondissement de Philippeville. Avec une tendance décrite par le notaire David Remy: à Cerfontaine, Philippeville ou Couvin, d’anciens lieux d’habitat de loisir ont été «légalisés». Tandis que l’on voit aussi une belle tendance à des rénovations au cœur de villages.
0,7% en 20 ans, on vous jette de l’argent à la figure.
Le marché immobilier n'a pas souffert. On le lira par ailleurs, bien sûr avec de grandes différences selon les zones de la province. Les prix moyens continuent à augmenter. Un problème à résoudre, prévient Me Remy: les zones blanches. Aujourd'hui, se connecter est indispensable: «Il y a encore trois ans, on s'en fichait. Aujourd'hui, on a au moins une vidéoconférence par jour».
Rappel: même s'il faut rester prudent (et rembourser!), les taux d'intérêt restent très bas: «0,7% en 20 ans, on vous jette de l'argent à la figure!».

Le prix moyen des maisons en Belgique est de 250 000€. De 181 000€ en région wallonne. Dans l’arrondissement de Namur: 240.000€. Dans l’arrondissement de Dinant: 175.000€. Dans l’arrondissement de Philippeville: 147.500€. Avec des différences sous-régionales, bien sûr. Le prix moyen des appartements en 2020: 187.000€ dans l’arrondissement de Namur, 135.000€ dans celui de Dinant.