Projet de la Sablière: pas assez pour la biodiversité, selon Ramur
La nouvelle association pour la biodiversité indique que les 200 logements à l’étude sur l’ancien site de Dubail se feraient au détriment de 90% de la zone forestière existante.
Publié le 22-09-2020 à 06h00
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Opérationnelle depuis seulement huit jours, l’ASBL Ramur prend d’ores et déjà sa mission à cœur: suivre de manière active le développement urbanistique de la ville et veiller au maintien et au respect de la biodiversité.
Le groupe de travail chargé des suivis de dossier épingle déjà le projet de lotissement dénommé «la sablière» sur le site des anciens établissements Dubail à Bouge. Dans l’Avenir du 3 septembre, le promoteur immobilier, Equilis, indiquait vouloir maintenir une zone verte de 70 ares comprenant notamment une futaie, autour de laquelle s’articule un projet de 210 logements (dont 106 maisons). L’ASBL Ramur remet sérieusement en question la volonté de renforcement de la biodiversité affichée par Equilis.
«Un simple coup d'œil sur les documents montre que 90-95% du couvert forestier est éradiqué pour n'en laisser qu'une infime partie et est prolongé par un espace vert sur lequel nous n'avons pas d'informations mais que l'on suppose de type «récréatif» (pelouses, bancs)», indique Marcel Guillaume, administrateur de l'association en charge du suivi des dossiers.
Ce dernier indique avoir réagi dans les délais afin que l’étude d’incidence intègre une série d’éléments essentiels aux yeux de Ramur.
Elle souhaite la mise en place d'une bordure forestière suffisante en bordure du projet. ««Par maintien de l'existant chaque fois que l'état sanitaire du végétal présent le permet. Par la plantation de nouveaux sujets d'espèces locales et indigènes pour combler les vides éventuels causés par l'abattage du couvert végétal non maintenu», précise Marcel Guillaume.
L’ASBL insiste également sur ma mise en place d’éléments de valorisation des énergies renouvelables et de la récupération/utilisation de l’eau de pluie.
Elle plaide encore pour qu'un inventaire faunistique et floristique exhaustif de l'entièreté du site soit réalisé «afin de permettre l'évaluation de la pertinence des objectifs environnementaux ambitieux du projet».
L’urbanisation de l’ancien site des établissements Dubail est donc le premier dossier qui mobilise concrètement la nouvelle ASBL, avant d’autres. Ramur a d’ores et déjà annoncé qu’elle procédait à l’étude du projet de restauration de mares dans la vallée de Gelbressée, de la demande d’abattage d’un arbre magnifique à Vedrin et du futur développement commercial du parc Léopold.