Des chiens pour garder le château
La destructiondu château de Noisy commencera jeudi ou vendredi. Inutile de vous y aventurer. Des chiens sont là pour stopper les curieux.
Publié le 26-10-2016 à 06h00
Cette fois, c’est bel et bien la fin pour le château néogothique de Noisy (Celles). À l’abandon et en ruine depuis de nombreuses années, sa destruction va démarrer fin de cette semaine.
Des engins de chantiers sont déjà sur place. La société de destruction de Flémalle prépare et sécurise actuellement le site, avant d'entamer la phase de destruction proprement dite. «Le comte (NDLR: de Liedekerke Beaufort, le propriétaire des lieux) ne veut pas qu'on donne trop de détail sur le travail à effectuer, confie Jean-Claude Castagnetti, le chef des opérations. En fait, il en a marre de toutes les personnes qui foulent sa propriété sans autorisation.»
Il explique que quatre gros chiens rôdent dans le parc en liberté pour monter la garde. «Il vaut mieux ne pas s'aventurer, sinon les gens risquent d'être mordus.» Jean-Claude Castagnetti ajoute que la propriété a été balisée pour ne pas que les chiens s'aventurent trop loin.
L'entrepreneur chargé de la démolition explique qu'il va essayer de revendre une partie des pièces du château. «Les petites tours notamment, mais aussi les pierres. Normalement, je saurai les écouler. Pour le reste, ce sera plus difficile. Tout ce qui est trop spécial, le tralala, ça ne se vend pas». Les gravas par contre resteront sur place.
Il précise que le comte lui a confié les travaux et qu'il a le droit ensuite d'exploiter comme il le souhaite les éléments démantibulés. «Je suis adjudicateur. Je fais ce que je veux de tout le matériel détruit.»
Il insiste sur le fait que le propriétaire ne met pas le château par terre avec gaîté de cœur. «Le comte m'a expliqué que le château n'avait rien. Ce sont toutes les personnes qui s'y sont introduites sans autorisations qui ont fait qu'il est tombé si vite dans un tel état.»
Parti pour six mois de travaux
Jean-Claude Castagnetti continue: «Le château coûtait très cher en entretien à son propriétaire. Il devait par exemple mettre 10 000 litres de mazout par semaine. À un moment donné, il n'a plus été possible de suivre. Il a été abandonné, mais il n'était pas question au départ de le démolir. La chevalerie par exemple devait être d'office conservée. Vu l'état de dégradation, cela n'était finalement pas possible.»
D'après le chef du chantier, la démolition du château de Noisy n'a rien de chinois. «Il n'y a pas vraiment de difficultés particulières». Il trouve néanmoins bien triste de devoir effectuer une telle opération. «Je ne comprends pas qu'en Belgique on paie des taxes, mais qu'on ne t'encourage pas à maintenir le patrimoine alors qu'en France on donne de l'argent pour le préserver.»
La destruction devrait débuter jeudi ou vendredi. Elle pourrait durer six mois.
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