Marc Vella, ou «le pianiste nomade», en conférence à Namur
La Maison de l’Écologie reçoit ce jeudi Marc Vella, magnifique Peter Pan du piano toujours en mouvement. Entre culture et nature.
Publié le 04-03-2014 à 06h00
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Il a un jour décidé que la musique devait s’abstenir de rester immobile. Que le musicien devait se faire pèlerin des voies du monde pour faire entendre les sons de sa philosophie, les couleurs de sa musique. Marc Vella, avec son look de dandy bobo dont la sophistication extérieure n’évacue pas la beauté intérieure, travaille son piano à queue sur une remorque. Il a franchi les frontières d’une quarantaine de pays en ce mode «performance», parcouru plus de 200 000 kilomètres, à la rencontre de ceux qui veulent l’écouter. Le but n’est pas ici d’être candidat à un concours Reine Élisabeth itinérant, dans l’élitisme, ni d’ailleurs d’être un nouveau Richard Clayderman, vers lequel les regards se focalisaient davantage sur la mèche de cheveux que sur le talent.
Marc Vella a fait de son instrument un moyen de dialogue, qui invite hommes et femmes à venir toucher du doigt le noir et blanc du clavier. «Concert d’émergence», voici le concept.
Vous serez peut-être de ceux-là, ce jeudi 6 mars à la Maison de la Culture de Namur. Marc Vella y vient pour une conférence, et l’on ne sait donc pas s’il sera avec son piano «même si l’instrument le suit en permanence», indique le directeur de la Maison de l’Écologie Pascal Cambier., qui rappelle que cet artiste atypique dans sa démarche mais récompensé sur le plan musical (premier prix de composition à Rome au tournoi international de musique 1999), est déjà venu à Namur le 7 novembre 2007, dans un auditoire des facultés.
« Il s'agit ici de travailler l'écologie mentale, relationnelle, émotionnelle», indique Pascal Cambier, qui rappelle comment développement culturel rime avec développement personnel.
De fait, et parce qu’il est aussi écrivain, Marc Vella explique dans son livre «Eloge de la fausse note» pourquoi sa musique intérieure lui a inspiré cette «pédagogie blanche»: exclure a priori les fausses notes de la vie pour ne parler que des acquis, des réussites. Et c’est autour d’un piano à queue que l’homme distille ses leçons de vie.
Dans la préface d’ «Éloge de la fausse note» , rédigée par Pierre Richard , l’acteur, adepte de la chute, du pas de côté mal équilibré, fait de son talent burlesque une belle métaphore de la fausse note, celle qui est révolutionnaire et qui apprend à regarder l’autre non avec mépris mais avec empathie. Toute la démarche de Marc Vella.
Marc Vella, « Eloge de la fausse note » à la Maison de la Culture de Namur, ce jeudi 6 mars à 20 h. Réservations auprès de la Maison de l’Écologie.081 22 76 47 contact@maisonecologie.be