Seco-Bois a lancé sa production
Du granulé avec du scié. Séco-Bois, à Mariembourg, a démarré sa production. Jusqu’à 45 000 Tde pellets par an.
Publié le 17-11-2012 à 07h00
Ils sont inévitables. Sur la Nationale 5, montant de Couvin vers Charleroi, les automobilistes n’ont pas pu s’empêcher de tourner la tête vers le zoning de Mariembourg. Depuis quelques semaines, un énorme tas de sciure de bois trône derrière l’usine Riche. Et, plus vers le circuit de karting, un grand panache de vapeur s’élève bien haut dans le ciel. Impressionnant.
«Ce n'est que de la vapeur d'eau, insiste Dimitri de Broqueville, responsable de l'usine Seco-Bois. Son unité de production de pellets a démarré son activité il y a un mois. Il nous la présente, déambulant entre les silos tout pimpants, une énorme chaudière et des tas de déchets de bois. Les rejets de vapeur passent d'abord par un filtre dont nous devons, probablement être parmi les trois seuls à posséder dans le monde… C'est du haut niveau.»
L’ensemble de l’usine suit une philosophie verte. Son principe: produire de l’énergie avec du bois. On ne peut plus écologique en effet.
Les matières premières sont des «produits connexes du bois». Entendez par là des déchets de scierie: écorces, plaquettes et même de la bête sciure. L'usine est l'une des trois unités d'une société française, Diwood: le principe est d'exploiter des petites usines s'approvisionnant auprès de scieries dans une région proche, pour limiter l'impact environnemental et les coûts.
Suivons donc ces déchets de bois. Ils sont stockés en masse sur le chantier. «Nous assurons de ce fait une production régulière, même en période de congé dans le secteur…»
C'est le moment de la transformation: les déchets sont triés suivant leur taille et éventuellement broyés. Vient le moment du séchage, pour passer d'un taux moyen de 50% d'humidité à 11%, dans un sécheur à très haute température. C'est là qu'intervient le fameux panache de vapeur d'eau. «Les bois ne sont pas traités. Ils ne contiennent donc que l'eau», assure Dimitri de Broqueville.
Une fois séchée, la sciure franchit l’épreuve de l’affinage, pour être réduite en une sorte de farine de bois. Elle est alors pulsée vers deux silos, qui alimentent à leur tour des presses.
Celles-ci forment les pellets, qui sont à nouveau stockés, dans deux silos de 750 tonnes, pour être conditionnés en sacs ou livrés en camions.
La capacité de production? «On peut monter à 66 sacs de 15 kg toutes les 3 minutes. Sur une année, on peut considérer que notre capacité se chiffre à 45 000 tonnes de pellets.»
Ceux-ci ont plusieurs destinations: ils sont vendus comme combustible pour chaudières en vrac ou pour les poêles, en sac, sous les marques Natural Energie et be.pellets.
Des pellets séchés à plus de 500° pour éliminer les bactéries du bois sont aussi ensachés pour devenir de la litière pour animaux, sous les marques «Natural horse» et «Natural Pets».
Pour produire tout cela, la nouvelle usine tournera jour et nuit, ce qui a apporté la création de 20 emplois dans la région.