Hold-up à Bouge : Ziati écope de 35 ans
Le truand a été rattrapé par d’autres dossiers. Reconnu coupable d’une quarantaine de braquages, les juges lui ont collé une belle addition.
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Publié le 16-11-2012 à 07h00
Karim Ziati, 38 ans, va entrer dans la légende des braqueurs de grand chemin. En effet, la cour d’appel de Bruxelles ne l’a pas raté hier, lui infligeant un total de 35 ans de détention. Sans sursis, faut-il le dire. Il a été reconnu coupable d’une quarantaine de braquages, dont le hold-up manqué à La Poste de Bouge, le 11juillet 2007, et le car-jacking d’une Audi A4, à Seneffe, dans l’arrondissement judiciaire de Charleroi, la nuit du 24 au 25décembre 2010.
Il comparaissait avec deux autres prévenus, poursuivis pour des délits perpétrés à Bruxelles.
Le palmarès du trentenaire est renversant. Il commettait déjà des vols avec violences à l’âge de 11 ans. Sa première condamnation remonte à 1991, pour des braquages. Il n’avait que 17 ans. Le tribunal de la Jeunesse avait fini par se dessaisir de ses dossiers. Le reste ne sera plus qu’une série ininterrompue de condamnations pour hold-up. Et même une peine de 4 ans pour le viol d’une mineure! Ziati est un bandit éclectique, un authentique touche-à-tout du crime. Et, dans les prochains jours, il aura encore beaucoup de choses à raconter à ses enfants!
L’attaque de Bouge
Le 11juillet 2007, deux hommes font irruption dans le bureau de poste de Bouge. L’un a une Kalachnikov en bandoulière, sur l’épaule droite et tient la gâchette avec la main gauche. Le second a un pistolet au poing. Ils sont tous deux masqués. Un complice les attend, au volant d’une Peugeot. Les voyous lancent des menaces de mort aux employées pour désactiver le signal d’alarme. Mais, alors que tout le monde se couche, l’une d’elles va volontairement déclencher l’alarme.
Le duo fuit. Au moment où il monte dans la Peugeot, la police est déjà là. L’homme à la Kalach pointe son arme dans leur direction pour que les agents ne bougent plus. Ils réussiront ensuite à les semer. Pour l’une des victimes, Me Jean-Louis Pirmez, du barreau de Namur, avait expliqué que sa cliente ne s’était jamais remise de cette attaque. Elle est invalide et souffre d’un cancer. Pour évaluer son dommage et celui des autres victimes de l’attaque de Bouge, le DrClaude Osselaer, de Namur, devra les examiner.