Temploux: Avions oui, éoliennes non!
La survie de l’aérodrome de Temploux est incompatible avec un parc éolien. Entre les deux, les habitants ont choisi.
Publié le 22-03-2012 à 07h00
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La firme Electrawinds, d'Ostende, souhaite implanter sept éoliennes au nord du village de Temploux (Namur), de part et d'autre de l'autoroute de Wallonie. Mardi soir, elle a présenté son projet aux habitants.
Hautes de 150 mètres, les éoliennes auraient une puissance individuelle de 3MW, pour produire, au total, 42 000MW/h par an. Comme le veut la loi, elles seraient implantées à au moins 150m de l’autoroute et 500m des habitations.
Des dépliants ont été distribués aux participants, leur proposant d'investir dans une coopérative. Moyennant un investissement de 125€, on leur garantit un dividende annuel de 6% sans impôt.
Message adressé par les habitants: Electrawinds n'est pas le bienvenu à Temploux. L'essentiel du débat a porté sur la survie de l'aérodrome. Selon les nombreux usagers de cette infrastructure, le message est unanime, il y a incompatibilité. « Un planeur vole à 100 mètres d'altitude. Il ne sait pas remettre les gaz. Devra-t-on voler entre les palesdes éoliennes ? », demande un pilote. Or, l'aérodrome de Temploux existe depuis 1944. Il fait partie de l'animation de la localité, de son patrimoine.
Réponse du promoteur: « Nous ne voulons pas la fermeture de l'aérodrome. L'avis de Belgocontrol, de la DGTA (Direction Générale du Transport aérien) et de la Défense sera sollicité. S'ils refusent, nous retirerons notre projet. Mais Belgocontrol a déjà dit qu'ils étaient d'accord. »
Objection de la salle: Belgocontrol ne s’occupe que des grands aéroports, pas de petites infrastructures comme Temploux et a même intérêt à leur fermeture.
Et Temploux n’est pas qu’un espace sportif pour riches. C’est le vol à voile, les parachutages. C’est surtout trente emplois: un hôtel, un espace Horeca… ¦