Les éoliennes de Boneffe
Le ministre Henryvient d’autoriser la construction d’éoliennes dans la plaine de Boneffe. Aberration, pour Vent de Raison.
Publié le 08-10-2011 à 07h00
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VentdeRaison a dénoncé les excès de pouvoir du ministre Henry en matière d’octroi de permis éolien sur recours, alors que tous les services publics et les communes consultées avaient émis un avis négatif. Il en était ainsi pour les projets éoliens sur Tinlot, Chastre, Héron-Fernelmont, Ath-Silly.
Cette situation de non droit vient d’être sanctionnée par le Conseil d’État en procédure d’urgence pour le projet Asperavi sur Héron-Fernelmont, par l’annulation de l’arrêté ministériel d’octroi.
Mais il y a pis ! Le ministre Henry vient d’octroyer, sur recours, le permis refusé en première instance pour le projet éolien de la plaine de Boneffe, à un emplacement devant figurer bientôt sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco (le grand paysage patrimonial historique de l’ensemble de la Voie Romaine) et à proximité immédiate voire centrale du projet éolien, du lieu d’un événement militaire à haute portée historique pour la formation de l’Europe et de la Belgique, puisqu’il s’agit du champ de bataille dit de Ramillies, qui voici trois siècles (1706) vit opposer les troupes françaises (Louis XIV) du maréchal de Villeroy à celles, austro-anglaises du duc de Marlborough pour s’approprier les états espagnols des Pays-Bas, dont nous faisions partie.
Protéger le site de Ramillies est aussi important que de protéger les plages du débarquement et fait l'objet d'un support international. Le britannique « Battlefield Trust » s'est prononcé sans ambiguïté: « le champ de bataille de Ramillies mérite d'être protégé afin de permettre la compréhension du paysage aux fins de comprendre les décisions prises par les chefs d'armée ainsi que le déroulement de l'action.Des éoliennes créeront une perturbation majeureempêchant uneappréciationcorrecte dupaysage… »
L'octroi de permis par le ministre Henry a été qualifiée par NATAGORA, en son communiqué de presse du 30septembre dernier, de « mauvaise décision » notamment eu égard aux aspects ornithologiques: « Cette plaine agricole est une des plus grandes et des plus calmes de Wallonie ; elle est particulièrement riche d'un point de vue ornithologique: au moins 168 espèces d'oiseaux y ont été recensées ! La plaine offre un site de halte migratoire très important pour de nombreuses espèces migratrices dont le Pluvier guignard et le Pluvier doré, deux espèces Natura 2000, ou encore le Vanneau huppé observé en passage et en hivernage. Le site abrite aussi un certain nombre d'espèces nicheuses, spécialistes des milieux particuliers, comme le Busard cendré et le Busard des roseaux. Toutes ces espèces sont protégées en vertu de la Loi sur la Conservation de la Nature qui interdit de les perturber ».
guido van velthoven
coordinateur général
Mais que faut-il donc faire pour que cesse cette illégitime volonté obsessionnelle de détruire le patrimoine paysager et monumental de la Wallonie, pour des éoliennes qui ne participent même plus à la réduction des gaz à effet de serre et constituent un danger réel pour la bio-diversité ? ¦
Guido VAN VELTHOVEN
coordinateur général,
Vent de raison,
à Gesves