Namur : le policier aimait la cocaïne
Au cours d’une enquête sur un dealer namurois, les policiers ont découvert dans ses contacts rapprochés les noms de… deux collègues.
Publié le 08-07-2011 à 07h50
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Policier: un métier à stress. Ce n’est pas pour autant que les agents, inspecteurs et officiers aient droit d’user de tous les remontants et dopants pour assumer leurs tâches quotidiennes.
Ce policier namurois, né en 1979, risque ainsi très gros ennuis dans ce dossier judiciaire toujours à l’instruction.
Les faits remontent déjà à 2010. À l’époque, la police locale s’intéresse de plus près aux agissements d’un dealer trop bien connu sur la place namuroise.
Ils examinent les contacts du gaillard pour découvrir que, dans le répertoire, les nom de deux… policiers namurois figurent en bonne place.
L’étau se resserre: les deux hommes seront entendus.
À la mi-juin, l’affaire est mise à l’instruction. L’un des deux agents suspectés nie tout en bloc. Les charges qui pèsent sur lui et les éléments «gênants» semblent insuffisants pour donner une suite consistante devant une instance pénale.
Par contre, le second, un jeune homme né en 1979, est en aveux de consommation de cocaïne. Il se fournissait donc bel et bien auprès de ce fameux dealer.
Plus gênant pour le policier: il a déjà connu par le passé des problèmes avec les stupéfiants. «Cela n'a pas donné lieu à l'époque à une condamnation pénale mais il y avait déjà eu un dossier», confirme-t-on au parquet de Namur.
On assure également que le policier ne prenait pas de cocaïne durant ses heures de service. C’était uniquement dans un cadre «festif», signale-t-on au Palais de Justice.
Aujourd’hui, l’instruction est toujours en cours. La chambre du conseil devra décider si le policier devra un jour s’expliquer devant le tribunal correctionnel.
Le policier n'est pas suspendu de ses fonctions. «Mais des mesures ont été prises en interne et il y a eu une mutation», assure-t-on à la police de Namur. Histoire d'éviter que le jeune homme se lance dans une enquête dans le milieu des stups… «On sera bien évidemment attentif à l'issue de la procédure pénale», précise-t-on à la tête de la police locale.
D’ici-là, le policier a plutôt intérêt à ne plus trop glisser sur la «poudreuse». Même durant ses temps libres…¦