Rapatrier Deffontaine : un espoir
Le rapatriement de Pologne du corps du lieutenant-général Deffontaine est à l'étude, annonce le ministre de la Défense.
- Publié le 04-07-2009 à 10h00
L'affaire avait été évoquée dans Vers l'Avenir : le corps du lieutenant-général Georges Deffontaine, mort dans un camp polonais en 1940 et enterré là-bas, attend depuis 69 ans son rapatriement en Belgique. Toutes les démarches effectuées par la famille de celui qui fut le dernier défenseur de Namur en mai 40 se sont avérées vaines.
Récemment, l'historien namurois Jacques Vandenbroucke lançait alertait l'opinion publique dans ces colonnes. L'appel a été entendu par David Clarinval : le député fédéral et bourgmestre de Bièvre a posé une question parlementaire au ministre de la défense Pieter De Crem.
« J'ai été ému par cette histoire et je pense aussi qu'il est important, à l'heure où les derniers témoins de la deuxième guerre mondiale disparaissent, que le rapatriement de cette personne soit pris en charge le plus rapidement possible, a dit le Biévrois. Monsieur le ministre, quelles mesures comptez-vous prendre ? »
Un rendez-vous en juillet
Pieter De Crem, le ministre de la défense, a fait part de ce qu'il était bien au courant de ce dossier. Il a précisé que selon les informations recueillies par Jacques Vandenbroucke, le lieutenant-général Deffontaine a été enterré à proximité du camp de Tibor, en Pologne, à sa demande : l'officier voulait rester près de ses hommes.
Le ministre ne ferme toutefois pas la porte à un rapatriement aux frais de l'État belge, puisque c'est le souhait de la famille : « Les spécialistes de mon département, conjointement avec l'Institut des Vétérans - Institut national des invalides de guerres, anciens combattants et victimes de guerres, étudient actuellement l'opportunité et la faisabilité de ce rapatriement et ce en concertation avec les autorités locales de la région où le lieutenant-général Deffontaine repose en Pologne. »« Mon sentiment est mitigé, j'espérais plus d'enthousiasme de la part du ministre, commente par téléphone David Clarinval. Mais je garde espoir et je tiens ce dossier à l'oeil. » Prochaine étape : un rendez-vous entre l'historien Jacques Vandenbroucke et les services du ministre de la défense, rendez-vous fixé au 3 octobre.A. Deb.