Vent de raison, une petite armée
En trois ans et demi d'activité, Vent de Raison est devenu un acteur majeur de la contestation éolienne à l'échelle de la Wallonie. Le groupe est né en octobre 2005 à Gesves, en réaction au projet de parc de Gesves-Ohey. « Comme on avait gagné la bataille, on a souhaité mettre notre expérience au service des autres », explique le président de l'association Guido Van Velthoven, ingénieur civil et colonel administrateur militaire en retraite.
- Publié le 17-03-2009 à 06h00
Vent de Raison, c'est aujourd'hui une « petite armée » bien organisée. Un état-major de cinq personnes coordonne les opérations au départ de Gesves. Un comité scientifique bien fourni en matière grise (docteur en physique, ingénieur, climatologue) alimente le débat de fond. Sur le terrain, un peu partout en Wallonie, trente comités défendent le territoire de l'« invasion » éolienne. « On soutient volontiers ceux qui nous le demandent, mais on n'essaie pas de faire le bonheur des gens à leur place », précise le président. Chez Vent de Raison, tout le monde est bénévole. « Heureusement, on a quelques mécènes, note Guido Van Valthoven. Ce qui nous a permis par exemple d'éditer notre brochure d'information et de la diffuser assez largement. » Depuis ses débuts, Vent de Raison développe le même argumentaire : « On n'est pas contre les éoliennes, répète le président. Mais bon sang, pourquoi continuer à gâcher nos beaux paysages alors que le parc éolien programmé en mer du Nord par le fédéral suffira amplement à remplir nos obligations en termes d'énergies renouvelables ? » Les opposants à l'éolien on-shore estiment aussi que les éoliennes ne seront jamais qu'un minuscule levier peu fiable dans la lutte contre la pollution. « En attendant, on culpabilise la population et on éparpille des éoliennes sur le territoire sans la moindre planification », regrette le président de Vent de Raison .A. Deb.