Licenciements à Avery Dennison : première réunion d’entreprise constructive entre direction et syndicats

L’usine restera tout de même à l’arrêt jusqu’au moins lundi.

Florian Ducobu
Illustration picture shows the Avery Dennison manufacturer in Soignies, where 245 of 556 jobs are threatened due to a planned automation, Wednesday 15 March 2023.
BELGA PHOTO BENOIT DOPPAGNE
Première réunion constructive à Avery Dennison.

Après des semaines d’inquiétude, les travailleurs de l’entreprise Avery Dennison de Soignies vont enfin pouvoir en savoir plus sur leur avenir. Une réunion d’entreprise avait en effet lieu ce jeudi matin avec les syndicats afin de diminuer le plus possible le nombre d’emplois menacés. Les premiers échanges se sont d’ailleurs montrés plutôt constructifs à en croire les syndicats.

Le premier conseil d’entreprise a pu avoir lieu ce matin”, confiait Stefano Fragapane, secrétaire FGTB avant le début de la réunion d’entreprise. “Nos priorités restent la restructuration et la possibilité de sauver des emplois ainsi que le volet social. Ensuite, nous allons essayer d’avoir des informations sur l’avenir de l’entreprise. Normalement, aujourd’hui, tout devrait bien se passer.

À l’issue de cette première réunion, attendue de tous les travailleurs ainsi que des élus locaux, cette tendance optimiste s’est confirmée. “La réunion s’est déroulée dans un esprit constructif en ce qui concerne la restructuration. Nous avons pu poser nos questions, notamment en termes d’emplois menacés, et attendons les réponses la semaine prochaine. Notre volonté est vraiment de voir plus clair dans les prévisions ainsi que sur le futur organigramme afin de voir si des emplois peuvent être sauvés”, indique Stefano Fragapane à l’issue de la réunion.

En ce qui concerne les réponses aux questions des travailleurs et des syndicats, il faudra attendre la réunion de la semaine prochaine avant d’en savoir plus. “Nous aurons, à mon avis, quelques réponses à nos questions la semaine prochaine. Nous devrions ensuite étudier la nouvelle structure qu’ils comptent mettre en place ainsi que les capacités de productions prévues. À mon avis, il sera tout de même encore un peu tôt pour connaître le nombre de travailleurs que nous pouvons encore sauver”, poursuit Stefano Fragapane.

Les tensions restent cependant vives concernant le licenciement d’un délégué syndical. L’arrêt de travail proclamé après la décision est et sera d’ailleurs encore d’application jusqu’à lundi, jour où les différents avocats vont pouvoir se rencontrer. “La procédure du tribunal prévoit d’essayer de concilier les différentes parties. Si cela n’est pas possible, ils repasseront au tribunal lundi et nous verrons alors la position finale de la direction.

Les raisons de ce licenciement restent d’ailleurs floues. Alors que la direction assure qu’elle n’est en aucun cas liée à la procédure lancée par l’entreprise, les syndicats ne sont pas forcément de cet avis. “Tout le monde a son avis sur les raisons du licenciement. De notre côté, nous contestons les faits reprochés. Pour le reste, nous laissons faire les avocats”, conclut Stefano Fragapane.

Pour le premier volet, celui concernant la restructuration, les choses semblent donc avancer. Pour le second, concernant le licenciement d’un délégué syndical, les choses pourraient bien se décanter lundi. En attendant, l’arrêt de travail du personnel de l’entreprise sera maintenu.

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