Chapelle annule son marché de Noël. Quid des autres communes?
La cité des Tchats fait l’impasse à cause du contexte sanitaire. Ailleurs dans le Centre, on temporise.
Publié le 23-11-2021 à 18h14
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Les Chapellois seront privés de marché de Noël une année de plus. Prévu les 17 et 18 décembre, la commune annonçait lundi son annulation et son report à décembre 2022. “L’annulation était une évidence, estime le bourgmestre Karl De Vos. On est dans le pays le plus infecté d’Europe, la situation est pire qu’en Autriche, alors que là-bas les autorités ont pris les mesures les plus restrictives. Organiser un marché de Noël, avec des produits de bouche et où les gens enlèveront tout le temps leur masque pour boire et manger, ce n’est juste pas envisageable.” D’autant qu’à Chapelle, le marché aurait dû se dérouler en salle et sous chapiteau. Selon le bourgmestre, la décision d’annuler serait plutôt bien perçue et comprise des exposants, “dont certains avaient déjà renoncé avant l’officialisation de l’annulation.”
Cette décision risque-t-elle d’avoir un effet boule de neige dans les communes avoisinantes? À Morlanwelz, les trois marchés prévus dans chaque village sont maintenus, indique le Syndicat d’initiative, qui se félicite d’avoir prévu des chalets au lieu d’un chapiteau. À Écaussinnes, Cécile Lucas qui organise un marché sur la place les 11 et 12 décembre croise les doigts. “En tant qu’organisatrice, j’aimerais maintenir l’évènement. Jusqu’à présent, on ne me dit pas que je ne peux pas le faire, donc je le maintiens”, d’autant que les artisans inscrits sont encore partants et que les mesures telles que le Covid Safe Ticket et le port du masque sont prévues. Et d’attendre des nouvelles des autorités locales pour y voir plus clair.
En attente d’éclaircissements
Mais ces dernières sont encore dans le flou. Ce mardi matin, une réunion entre les bourgmestres de la Communauté Urbaine du Centre et le gouverneur de la province s’est tenue pour discuter des dispositions qui doivent encadrer les prochaines festivités, dont les marchés de Noël. Et à ce stade, les bourgmestres sont plutôt dans l’expectative, comme en témoigne Fabienne Winckel à Soignies.
“Nous sommes en attente d’informations complémentaires de la part du gouvernement fédéral, de la Région wallonne, du gouverneur… pour pouvoir informer les associations qui organisent les marchés, qui tiennent les chalets.” Car quelques éclaircissements seraient bienvenus. “Il y a des zones d’ombre, concernant la consommation de boissons et de nourriture. Pourra-t-on être debout ou obligatoirement assis? Nous n’avons pas encore de réponse. Mais pour les tenanciers de ces chalets, il y aura un impact non négligeable. Si on doit être assis, il n’y aura pas la même ambiance et surtout pas les mêmes rentrées, ce qui pourrait décourager certains.”
La bourgmestre, comme ses collègues des autres communes du Centre, demande plus de clarté pour les associations qui engagent des fonds en espérant en retirer un bénéfice. Selon Fabienne Winckel, “il y a une volonté d’avoir une même ligne de conduite pour toutes les communes de la CUC.” A Soignies, on a encore le temps avant de trancher, les festivités d’hiver étant programmées du 17 au 19 décembre. À La Louvière, où le marché de Noël doit démarrer ce 26 novembre, un peu moins…