Aptaskil à Seneffe : un investissement de plus de 8 millions d’euros pour former jusqu’à 6.000 demandeurs d’emploi, travailleurs et étudiants par an

Le centre de compétences aptaskil s’agrandit et digitalise pour mieux répondre aux besoins de talents dans la chimie, biopharma et biotech.

Thomas Donfut
Aptaskil va pouvoir former plus de 6 000 personnes par an.
Aptaskil va pouvoir former plus de 6 000 personnes par an. ©Benjamin Brolet

L’an dernier, aptaskil, basé à Seneffe, a formé un total de 3 214 personnes, principalement des travailleurs et des étudiants, mais aussi près de 400 demandeurs d’emploi. Au total, cela représente près de 140 000 heures de formation, dont la majorité – près de 100 000 heures, soit environ 70 % – étaient des formations intensives destinées aux demandeurs d’emploi. Grâce à l’extension, la capacité de formation augmente considérablement et aptaskil peut désormais former jusqu’à 6 000 demandeurs d’emploi, travailleurs et étudiants par an.

Ainsi, avec cet investissement de plus de 8 millions d’euros, aptaskil, le centre de compétences pour les métiers de la chimie, de la biopharmacie et des biotechnologies à Seneffe, entre dans une nouvelle ère avec de nouvelles infrastructures, une plus grande capacité de formation et une importante digitalisation dans l’approche pédagogique. “Aptaskil est prêt pour l’avenir”, estime Frédéric Druck, président d’aptaskil et directeur d’essenscia Wallonie-Bruxelles. “Nous disposons maintenant d’un centre de compétences de pointe avec une offre de formation conçue pour former de manière optimale les talents pour les emplois du futur dans les domaines de la biotech, biopharma et chimie. Nous ne tirons pas la carte de la numérisation pour être à la mode, mais nous le faisons pour accroître la qualité de l’apprentissage et enseigner les nouvelles compétences dont le secteur a besoin. Ce projet n’a été possible que grâce à une étroite collaboration avec les partenaires sociaux, le Forem et le gouvernement.

6 000 personnes formées par an

Grâce à un investissement de plus de 8 millions d’euros, 1 400 m² d'infrastructures de formation, notamment des salles blanches et des laboratoires, ont été ajoutés à l’infrastructure initiale, ce qui permettra au centre de former jusqu’à 6 000 apprenants chaque année (demandeurs d’emploi, travailleurs, étudiants), en utilisant, entre autres, les dernières applications de la réalité virtuelle. “Nous célébrons le 20e anniversaire de notre centre de compétences par une opération de renouvellement de grande envergure et tournée vers l’avenir” indique Isabelle Legentil, directrice générale d’aptaskil. “Les objectifs ? Plus d’équipements reproduisant des procédés industriels, plus de personnes formées et plus d’heures de formation. En concertation avec les entreprises du secteur, nous avons réformé et spécialisé notre offre de formation. Elle répond ainsi aux nouvelles compétences requises sur le marché du travail, où les professions existantes évoluent et où de nouvelles fonctions apparaissent.”

L’inauguration officielle a eu lieu ce lundi en présence de Willy Borsus, Vice-Président de la Wallonie et Ministre des Centres de Compétence.

L’emploi dans le secteur de la chimie et des sciences de la vie en Wallonie n’a cessé d’augmenter ces dernières années pour atteindre près de 30 000 emplois directs. En outre, la digitalisation croissante dans les entreprises signifie que les travailleurs actuels et futurs ont besoin d’acquérir de nouvelles compétences techniques et numériques. Avec une expansion substantielle de son infrastructure et des nouveaux outils digitaux d’apprentissage, aptaskil est prêt à apporter une réponse adéquate à la croissance des emplois et aux besoins de talents du secteur. “En 2022, le Forem a diffusé quelque 1.500 offres d’emploi pour des métiers liés au secteur biopharmaceutique et biotechnologique en Wallonie”, confirme Ingrid Bouilliart, directrice territoriale du Forem. En 2023, on estime que près de 2.000 postes seront à pouvoir dans le secteur. En s’appuyant sur son centre de compétence, le Forem souhaite mettre à disposition davantage de talents pour les employeurs du secteur. Les trois métiers les plus demandés en Wallonie sont : techniciens de laboratoire de recherche, techniciens de production et laborantins dans l’industrie”.

Méthodes digitales pour un meilleur apprentissage

Aptaskil a investi non seulement dans de nouvelles infrastructures, mais aussi dans des techniques de formation innovantes et digitalisées, telles que la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les webinaires et le blended learning. Les premières expériences sont extrêmement positives et montrent que ces méthodes digitales permettent un meilleur apprentissage pour mieux ancrer les nouveaux savoirs et savoir-faire. C’est la raison pour laquelle aptaskil entamera cette année la dernière phase des travaux d’agrandissement avec 300 m² d'espace de formation supplémentaire consacré aux toutes dernières techniques de formation numérique.

L’extension et la digitalisation des infrastructures d’aptaskil représentent un investissement de plus de 8 millions d’euros. Le secteur de la chimie et des sciences de la vie y contribue à hauteur de 4,9 millions d’euros grâce à un financement des fonds de formation sectoriels réunis au sein de Co-valent. Le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), en partenariat avec Le Forem, y investit 980 000 euros. L’union européenne et la Wallonie y contribuent pour 2,3 millions d’euros dans le cadre du plan européen de relance et résilience et du Plan de Relance de la Wallonie.

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