La direction d’Advachem sort du silence : “Nous avons maintenu le dialogue avec le personnel tout au long de la semaine passée
Une nouvelle rencontre devrait avoir lieu dans les prochains jours.
- Publié le 01-06-2023 à 15h03
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Depuis plus d’une semaine maintenant, les travailleurs de l’entreprise Advachem, située à Saint-Ghislain, se croisent les bras. Ceux-ci protestent contre la suppression de certains avantages et dénoncent un climat “délétère”. Bien qu’aucun délégué syndical ne soit actif au sein l’entreprise, la FGTB et la CSC ont été mandatées afin de tenter de renouer un dialogue qualifié de difficile, si pas d'impossible, par le personnel.
Jusqu’ici, il ne nous avait pas été possible de joindre la direction. C’est finalement par voie de communiqué qu’elle a confirmé la mise à l’arrêt total du site de production, “ce qui est fort dommageable pour le site, les collaborateurs et les clients”, et regretté le discours syndical. “La direction a maintenu le dialogue et a multiplié les contacts avec les membres du personnel tout au long de la semaine passée afin de répondre à leurs préoccupations”, écrit-elle.
”Elle déplore dès lors la désinformation menée par certaines parties qui l’accusent de refuser toute communication. La direction proposera à nouveau une rencontre cette semaine avec le personnel afin de tenter de débloquer la situation. Elle compte sur l’ensemble des collaborateurs pour mener un débat constructif et revenir à un climat serein.”
"Rupture de confiance"
Du côté des travailleurs, désormais soutenus par les syndicats, le son de cloche n’est pas tout à fait le même. “Avant le début du conflit social, oui, la direction avait réuni le personnel. Mais cela s’est soldé par un échec et, dans l’impasse, les travailleurs se sont tournés vers nous”, rappelle Lionel Quebella, secrétaire régional adjoint FGTB. Le 25 mai, ce sont deux avocates de l’entreprise qui ont rencontré les travailleurs.
”L’objectif de la rencontre était d'expliquer la suppression de certains acquis et d'annoncer qu’éventuellement, certains pourraient être réintroduits via des conventions internes. Ce qui n’intéresse pas les travailleurs car elles existaient déjà mais n’ont pas de valeur légale et peuvent donc être outrepassées. Les travailleurs souhaitent des conventions collectives de travail.”
Pour Lionel Quebella, la situation reste donc, à ce stade, bloquée. “Les travailleurs n’ont pas récemment rencontré la direction. Imaginez le décalage lorsque l’on se retrouve face à des avocats. Ensuite, il y a une rupture de confiance entre travailleurs et direction. Ce n’est pas pour rien que nous avons été mandatés. Et de notre côté, malgré toutes nos tentatives, nous appels à la discussion sont restés sourds.”
En début de semaine, les travailleurs, par la voie du syndicat, avaient annoncé que le travail ne serait pas repris tant que le dialogue ne serait pas renoué… Espérons dans les prochains jours.