Tertre : la grève chez Advachem se poursuivra au finish
Le dialogue avec la direction est toujours impossible, selon la FGTB.
- Publié le 30-05-2023 à 13h10
- Mis à jour le 30-05-2023 à 16h14
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Cela fait déjà une semaine que les travailleurs de l’entreprise Advachem, située à Saint-Ghislain sur la route de Wallonie, se croisent les bras afin de protester contre la suppression d’acquis et “la création d’un climat délétère”, sans possibilité de discussion avec la direction. L’outil a de ce fait été arrêté et mis en sécurité, et un piquet de grève installé devant l’entreprise.
”Il n’y a cependant aucun blocage, tout le monde peut entrer et sortir du site sans difficulté”, insiste Lionel Quebella, secrétaire régional adjoint FGTB. “À deux reprises déjà, la direction a envoyé sur place un huissier afin de constater une entrave… Qu’il n’y avait pas. Les travailleurs souhaitent manifester leur opposition mais ne veulent en aucun cas s’exposer à d’éventuelles astreintes.”

En revanche, la venue répétée d’un huissier est perçue par ceux-ci “comme une provocation” de la direction, qui refuse le dialogue. “L’entreprise compte une quarantaine de travailleurs. Il n’y a donc pas d’obligation de compter de représentants syndicaux. De notre côté, nous avons été mandatés par le personnel qui ne voyait plus d’issue. Nous n’intervenons qu’en tant que conciliateurs sociaux.”
"Nous espérons que la direction reviendra à la raison"
À ce stade, il serait cependant plus juste de parler de tentative de conciliation. “Nous tentons de prendre contact avec la direction par tous les moyens : e-mail, téléphone, contact avec le secteur de la chimie,… La direction se mure dans le silence et ne donne suite à aucune de nos demandes de rencontre.” Ce qui permettrait pourtant, selon le syndicat, d’apaiser les tensions, les travailleurs étant disposés à reprendre le travail si une preuve d’ouverture était manifestée.
”On part sur une grève au finish. Le piquet est en place, les travailleurs restent mobilisés. Ils se sont relayés tout au long du week-end pour assurer une présence. Les camions peuvent toujours entrer et sortir mais la production est à l’arrêt, ce qui impacte évidemment durement l’entreprise. Nous espérons que la direction reviendra rapidement à la raison et acceptera le dialogue.”
Précisons d’ailleurs que si tel était le cas, cela ne donnerait pas pour autant lieu à la mise en place de représentants syndicaux au sein de l’entreprise. Entreprise que nous avons à nouveau tenté de contacter ce mardi, à plusieurs reprises, sans succès.