Mouvement de grève chez Advachem à Saint-Ghislain : les travailleurs regrettent la suppression de certains acquis
Les syndicats, qui ne disposent d’aucun représentant sur le site, tentent de rencontrer la direction.
Publié le 24-05-2023 à 12h45
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Le climat social est pour le moins tendu au sein de l’entreprise Advachem, situé sur la route de Wallonie à Saint-Ghislain et leader européen dans les résines et colles destinées à la fabrication de panneaux agglomérés. À tel point que ce mardi, les travailleurs ont décidé de partir en grève. Ils reprochent à l’employeur la suppression d’acquis et la création d’un climat délétère.
L’outil a de ce fait été arrêté et mis en sécurité. “L’entreprise ne compte pas de représentants syndicaux. Lorsque cela est nécessaire, les travailleurs se défendent donc eux-mêmes. Mais cette fois, ils ont l’impression d’être dans l’impasse : les réunions qui se sont tenues avec la direction n’ont débouché sur aucune avancée concrète”, explique Lionel Quebella, secrétaire Régional adjoint FGTB.
Le personnel s’est donc tourné vers les organisations syndicales mais les possibilités d’intervention de celles-ci sont là aussi limitées. “La direction estime qu’elle n’a aucune obligation de discuter avec nous. Les travailleurs sont pourtant prêts à reprendre le travail si une rencontre ou un calendrier de rencontre est fixée. Ils n’en demandent pas plus, à ce stade.”
Concrètement, plusieurs avantages sociaux, et plus précisément des chèques-cadeaux et des éco-chèques, auraient été supprimés. “Sans aucune explication du pourquoi. Le personnel déplore également une attitude inadaptée du service des ressources humaines à leur égard, créant un climat tendu." Il faut aussi rappeler que l’entreprise a été reprise, en avril dernier, par l’italien Saviola.
”Le personnel n’a été informé de rien alors qu’il se questionne sur les conséquences de ce changement, sur son avenir au sein de l’entreprise. Tous ces éléments ont donné lieu à un cocktail explosif. Le ras-le-bol est total.” Et le dialogue avec la direction semble compliqué. “Nous tentons par tous les moyens d’obtenir une rencontre mais nos demandes restent lettre morte.”
En attendant, l’activité est à l’arrêt et un piquet de grève est tenu devant l’entreprise. “Alors qu’aucune entrave n’est menée, que les camions peuvent entrer et sortir du site – sans être déchargé, cependant -, la direction a envoyé un huissier ce mardi en fin de journée. Nous avons l’impression qu’elle tente de surfer sur le dossier Delhaize…” Nous avons tenté d’entrer en contact avec la direction, en vain à l’heure d’écrire ces lignes.