La migration des batraciens a officiellement commencé : à Saint-Ghislain, des bénévoles sont recherchés pour éviter l’hécatombe

Cinq sites sont concernés dans la Cité de l’Ourse.

Emeline Berlier
Chaque année, des centaines de batraciens sont sauvés par des bénévoles.
Chaque année, des centaines de batraciens sont sauvés par des bénévoles. ©D.R.

Ralentir aux abords des prairies, des points d’eau, des bois et forêts. Chaque année à la même période, le mot d’ordre est le même. Chaque année pourtant, des centaines de batraciens meurent, écrasés sous les roues d’automobilistes n’ayant pas conscience de ce qui se joue pour l’espèce, alors en pleine période de migration. Dès la fin février en effet, les batraciens sortent d’hibernation et se préparent à rejoindre leur lieu de naissance. Un périple parfois long de plusieurs kilomètres, semé d’obstacles mortels.

Paralysés par les phares de nos véhicules, les animaux se figent et n’ont que peu de chances d’en sortir indemnes. Heureusement, chaque année, des bénévoles se mobilisent pour leur venir en aide et ainsi tenter d’éviter l’hécatombe. Dans la région de Saint-Ghislain, notamment, la mobilisation est forte. Mais pas encore assez. Des bénévoles sont toujours recherchés pour renforcer les équipes.

Chaque année, des centaines de batraciens sont sauvés par des bénévoles.
Chaque année, des centaines de batraciens sont sauvés par des bénévoles. ©D.R.

”La difficulté réside dans le fait d’avoir des personnes qui se mobilisent sur le long terme, et pas juste le temps d’une soirée”, explique Daniel Debacker, coordinateur des opérations de sauvetage à Saint-Ghislain. “On sait que les conditions ne sont pas très engageantes : il fait froid, il pleut, c’est d’idéalement de 19 heures à 23 heures, le long de route sur lesquelles de nombreux automobilistes ne prêtent pas attention à la signalisation spécifique qui nous permet de limiter la vitesse à 30 kilomètres/heure.”

Pour autant, l’implication des volontaires est vitale. “À Saint-Ghislain, nous gérons cinq sites. Certains sont plus importants que d’autres. Sur l’ensemble des sites, on compte une moyenne de 120 batraciens écrasés. Leur venir en aide afin de leur permettre de rejoindre leur point d’eau est essentiel.” Car les aménagements (de type crapauduc ou barrages) sont encore trop rares, même si de plus en plus de communes investissent et partent à la pêche aux subsides.

Chaque année, des centaines de batraciens sont sauvés par des bénévoles.
Chaque année, des centaines de batraciens sont sauvés par des bénévoles. ©D.R.

”Les barrages restent, selon nous, la meilleure solution car elle est moins coûteuse et plus rapide à mettre en œuvre. Deux problèmes persistent : il faut des volontaires pour prendre en charge les animaux bloqués au niveau du barrage afin de les transporter de l’autre côté de la voirie, et il en faudrait davantage, principalement au niveau des sites majeurs de migration.” La disponibilité de bénévoles et l’argent restent les deux difficultés phares.

Pour le reste, on rappellera que la migration dépend de plusieurs facteurs. Les conditions météorologiques sont l’un des principaux. Les bénévoles peuvent donc estimer l’importance de la mission à accomplir sur base des prévisions. De nombreuses informations liées aux opérations de sauvetage des batraciens sont disponibles sur le site de Natagora. Le site recense également des mesures de sécurité à observer pour que tout se passe au mieux.

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