Élections communales 2018: Véronique Damée pourra-t-elle encore changer Quiévrain?
En 2012, la liste «Changer» de Véronique Damée créait la surprise et renvoyait le PS dans l’opposition. Six ans plus tard, ce dernier veut sa revanche. Mais un nouvel acteur pourrait jouer les trouble-fête.
Publié le 11-09-2018 à 11h40
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En 2012, la surprise des élections communales dans l’arrondissement de Mons-Borinage est venue de Quiévrain. La liste soutenue par Daniel Dorsimont, bourgmestre socialiste sortant qui poussait ses camarades, se faisait damer le pion par Véronique Damée et sa liste «Changer».
La liste emmenée par cette libérale proche de Jacqueline Galant (elle est employée communale à mi-temps à Jurbise) franchissait le seuil des 50% et s’offrait une majorité absolue au conseil communal, avec 9 sièges sur 17. L’équipe sortante, composée d’une majorité PS-Écolo-Action Citoyenne, avait présenté une liste unie, baptisée «Ensemble pour Quiévrain».
Mal lui en a pris: elle est passée de 10 à 7 sièges et là où le PS récoltait 44% des voix en 2006, le cartel EpQ n’en a récolté que 38,66% six ans plus tard.
«Changer» a donc pris place au Collège communal, sans ouvrir au cdH (un siège), mais n’a pas eu à pâtir de sa courte majorité. Durant sa mandature Changer a voulu redonner un peu de lustre à une commune frontalière bien terne et triste, où les occasions de sortir avaient disparu.
Quiévrain: les forces en présence
Infogram
De nouveaux rendez-vous festifs se sont créés: la fête de la bière, un marché de Noël, un bal du 21 juillet, une course de cuistax... «Les citoyens ne sortaient plus de chez eux car il n'y avait rien. Les Quiévrainois avaient besoin de se retrouver, il leur manquait des occasions pour se rencontrer», expliquait Véronique Damée dans les colonnes de Sud Presse.
Un cache-misère
Mais cette multiplication d'événements suscite les critiques de l'opposition, certains considérant ces fêtes comme un «cache-misère», masquant l'absence de projets d'avenir. Les fêtes, ça ne suffit pas pour changer l'image d'une commune frappée par le chômage de masse, ni pour attirer des habitants ou pour faire vivre le commerce, estiment les opposants.
Mais la bourgmestre réplique: oui, il y a des festivités, mais elles ne doivent pas cacher les nombreuses activités socioculturelles organisées dans le cadre du Plan de Cohésion Sociale, souligne-t-elle. Outre l’événementiel, un plan de rénovation des écoles a été entamé, de nouvelles places de parking ont été créées pour soutenir le commerce local…
À l’heure de faire le bilan, Véronique Damée estime que 80% de son programme est accompli. Et elle se voit bien repartir pour un tour, avec grosso modo la même équipe, pour cette fois une opération «ravalement de façade.» Son souhait: faire disparaître des chancres et des vieux bâtiments à l’abandon, comme l’ancienne commune ou l’ancien bâtiment de la gendarmerie. Un plan de rénovation voiries est aussi sur la table.
Pour cela, elle aura de nouveau besoin du soutien des électeurs. Qui auront le choix entre quatre listes le 14 octobre.