Décès de Malika à Asquillies : le conducteur à nouveau devant le tribunal

Il a fait appel de sa condamnation par le tribunal de police et sollicite son acquittement.

Malika, victime d'un tragique accident
Malika, victime d'un tragique accident ©D.R

C’était un mercredi soir, en mars 2017. Ce soir-là, Malika Temmerman (41 ans) passe la soirée avec son compagnon dans un restaurant situé le long de la route Provinciale à Quévy. Le couple s’y est rendu à pied. Après le repas, le couple se chamaille. Malika refuse d’aller chez son compagnon, lequel doit jouer au poker, et rentre chez elle.

Quelques heures plus tard, la police se présente chez le compagnon pour lui annoncer une bien triste nouvelle, le corps sans vie de Malika a été retrouvé le long de la chaussée à Asquillies. L’homme est auditionné par la police, laquelle le soupçonne d’avoir tué sa compagne. L’homme est rapidement blanchi. L’enquête se dirige plutôt vers un accident de la route avec délit de fuite. Des appels à témoins sont lancés par la famille.

Téléphone au volant

Finalement, un automobiliste est identifié. Grégory a été condamné par le tribunal de police pour un homicide involontaire à une peine d’un an, assortie d’un sursis. Il a aussi été déchu de son permis pour une période de six mois, avec obligation de repasser tous les examens.

Pour le tribunal, l’homme est coupable car il téléphonait en conduisant. “Il avait une conversation houleuse avec sa femme”, déclare Me Pascal Baurain, avocat de l’ex-mari de Malika et père de ses enfants.

L’homme a fait appel et l’affaire a été rejugée mardi matin devant la chambre correctionnelle qui ne gère que les appels de police. “Le ministère public a demandé la confirmation de la peine, alors que le prévenu plaide son acquittement”, indique Me Ambre Biefnot, avocate du dernier compagnon de la victime. “Le prévenu roulait avec une voiture de location. Il a nié les faits au moment de rendre le véhicule”.

Obstacle imprévisible

Le prévenu soutient que l’obstacle était imprévisible compte tenu de l’obscurité, des vêtements foncés portés par la victime et du fait que la quadragénaire était couchée sur le sol. A-t-elle été victime d’un malaise ? “Un témoin a déclaré qu’il s’était arrêté pour regarder l’état de son pare-chocs, et qu’il est repassé dans le sens inverse alors que la police faisait la macabre découverte”, poursuit l’avocate.

Cette nuit-là, le conducteur n’a pas heurté un morceau de béton, comme il le pensait, mais une mère de famille le long de la voie publique. Les proches de la victime restent inconsolables.

Jugement le 6 juin.

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