Assassinat d’Aline Thirion à Quévy-le-Grand : pourvoi de l’assassin rejeté

Frédéric Lepoint devrait rapidement recevoir son billet d’écrou

the accused Frederic Lepoint pictured during the jury constitution session at the assizes trial of Frederic Lepoint before the Assizes Court of Hainaut Province in Mons, Thursday 08 December 2022. Lepoint is accused of the murder of his wife Aline Thirion in 2014. BELGA PHOTO KURT DESPLENTER

La cour de cassation a rejeté, mercredi, le pourvoi en cassation de Frédéric Lepoint, a-t-on appris de source judiciaire. Son avocat ne confirme pas l’information, mais il semble pessimiste sur ses chances de réussite. Visiblement, l’avocat général auprès de la cour de cassation n’a remarqué aucune anomalie dans l’arrêt de la cour d’assises de Mons.

L‘ancien employé de la Ville de Mons a été condamné par la cour d’assises du Hainaut pour l’assassinat de son épouse, Aline Thirion, commis la nuit du 3 au 4 décembre 2014 à Quévy-le-Grand. L’assassin devrait donc obtenir son billet d’écrou dans les prochaines heures.

La haute cour n’a remarqué aucun vice dans l’arrêt prononcé en décembre par la cour d’assises du Hainaut, condamnant Frédéric Lepoint à une peine de 22 ans de réclusion criminelle.

Le 4 décembre 2014, Frédéric Lepoint était retrouvé ligoté, et bâillonné, à une chaise au rez-de-chaussée de son habitation. Sa version était une attaque nocturne de trois voleurs, vers 3h00 du matin.

Indices concordants

Sa version a été battue en brèche par l’examen médico-légal. Selon les médecins légistes, Aline Thirion est décédée par asphyxie entre 9h et 10h30. Et puis, les voleurs n’ont rien volé et n’ont même pas réveillé les trois chiens du couple ni le chien du voisin, pourtant réactifs au moindre bruit suspect.

Frédéric Lepoint avait un mobile. Il trompait Aline avec une jeune femme, qui lui mettait la pression pour divorcer. Lui craint de tout perdre en cas de séparation. Aline, qui était fortunée, ne comptait pas lui pardonner et lui faire de cadeau en cas de divorce.

Enfin, Frédéric Lepoint est adepte du bondage, une pratique sadomasochiste consistant à faire usage de liens, tels des cordes comme celles retrouvées sur la scène de crime. Frédéric Lepoint a fait de nombreuses recherches sur internet, concernant les techniques d’auto bondage, alors qu’un témoin a déclaré que les liens entravant ses poignets étaient moins serrés que ceux entravant les membres de son épouse. Deux ADN sont retrouvés sur les liens entravant la victime, celui de son époux et le sien.

Lors du procès, ses enfants avaient déclaré douter de son innocence, alors que Frédéric Lepoint a toujours clamé son innocence dans cette affaire. Sur les réseaux sociaux, il ne manque d’ailleurs jamais d’égratigner la police et la presse, responsables à ses yeux de son malheur…

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