La station d’épuration de Wasmuël pourrait devenir une station zéro émission de CO2
Un marché public sera lancé début d’année 2023.
Publié le 15-12-2022 à 17h27 - Mis à jour le 15-12-2022 à 17h47
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En septembre 2017, les premières serres de séchage solaire et géothermique de Belgique étaient inaugurées à Wasmuël, au sein de la station d’épuration de l’intercommunale IDEA. Pas moins de 10 ans avaient été nécessaires au développement de ce projet novateur, devant permettre de traiter quelque 16 000 tonnes de boues brutes par an en les transformant en pellets pour l’agriculture. Malgré la fermeture des serres en 2018 pour cause de nuisance olfactives et leur réouverture récente ou imminente, le projet a continué à se développer.
“La première a été progressivement remise en service en septembre dernier et les apports en boue ont progressivement été augmentés. On atteint doucement la pleine capacité”, souligne Emilie Zimbili, en charge de la communication pour IDEA. “La seconde sera relancée début 2023.” Si les choses se sont faites progressivement, d’autres démarches n’ont pas souffert d’un coup d’arrêt. Ainsi, la station de Wasmuël pourrait devenir, d’ici quelques années, une station zéro émission de CO2.
“C’est un projet mené conjointement avec la SPGE”, précise Emilie Zimbili. “Il consiste à développer une unité de valorisation de biomasse, au départ de ces granulés de boue, pour produire de l’électricité qui serait réinjecté dans la bouche haute tension gérée par IDEA et qui alimente les stations d’épuration et de pompage de Mons-Borinage. Cela signifie que les stations pourront être en autoconsommation.”
Un objectif qui ne sera pas atteint demain. “Un marché public sera lancé début 2023. Il s’agit d’un marché un peu particulier. On parle d’un partenariat d’innovation technologique, qui se déroulera en trois phases. Le premier volet concerne la recherche et le développement. Trois candidats seront challengés et chargés de trouver la façon la plus efficiente de produire cette électricité. Le second volet portera sur le développement d’une unité pilote.”
Deux candidats seront challengés dans cette phase. Le lauréat atteindre la troisième et dernière phase, soit la construction de l’unité de valorisation. "Il est difficile d’en dire plus à ce stade mais on espère une mise en service à l’horizon 2028.” Le projet, ambitieux, n’est possible que grâce à la matière première disponible sur le site de Wasmuël.