Un habitant de Nimy répond de violence conjugale… huit ans plus tard !
La plainte déposée par son ancienne compagne remonte au 7 octobre 2015. En février dernier, William a écopé de 12 mois de prison, par défaut.
- Publié le 08-09-2023 à 09h02
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Le 7 octobre 2015, une dame dépose plainte contre son ancien compagnon à la police. Elle lui reproche d’être violent, menaçant et harcelant. Après deux ans de relation, elle a mis fin à leur histoire et il ne l’a pas digéré.
Huit ans plus tard, William est appelé à rendre des comptes à la justice, mais il ne se présente pas au tribunal. Ce dernier lui inflige une peine de 12 mois de prison ferme et une amende de 400 euros. William fait opposition.
Jeudi, il s’est expliqué devant son juge. “C’était une relation toxique et les coups étaient réciproques. On se chamaillait et on en venait aux mains. Je conteste l’avoir harcelée”, dit-il.
Me Defevrimont assure la défense de William. Les coups sur cohabitant ne sont pas contestés, par contre, l’avocate estime qu’il n’y a pas de circonstance aggravante de préméditation.
Pour la prévention de harcèlement, l’avocate rappelle que les policiers ont fait un travail de fourmis, séparant les messages envoyés par l’un et par l’autre. “On dirait une partie de ping-pong, il y a eu plus de trois mille messages échangés en trois mois”.
Déménagement en France
William conteste avoir voulu échapper à la justice belge, en déménageant en France. Il explique qu’il avait donné son adresse aux autorités belges, mais que les gendarmes français ont tardé à l’auditionner. Entre-temps, il avait encore déménagé. Il fut déclaré “personne signalée”, et c’est après un contrôle routier en Belgique qu’il a été invité à s’expliquer sur les faits. Quelques années s’étaient écoulées. Il espère échapper à la prison et être condamné à effectuer une peine de travail.
Le ministère public ne s’est pas opposé à un sursis sur une peine de prison, reconnaissant que, depuis 2015, William n’a plus fait parler de lui des deux côtés de la frontière. Le substitut du procureur du roi estime toutefois que la prévention de harcèlement est établie, car c’est William qui l’emporte au nombre d’appels.
Jugement le 5 octobre.