La ville de Mons prend des mesures pour faciliter le déplacement des femmes enceintes
Si la grossesse n’est pas une maladie, elle n’en complique pas moins le déplacement de certaines femmes.
- Publié le 09-06-2023 à 13h05
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Si dans l’esprit collectif, les personnes à mobilité réduite sont des personnes ayant un handicap visible et permanent, la définition est en réalité bien plus large. Ainsi, les femmes enceintes font partie de cette catégorie durant leur grossesse. Et du côté d’Ecolo et du PS, on aimerait que les petites et simples attentions à leur égard soient plus fréquentes afin de leur faciliter la vie durant cette période charnière.
Cette volonté a été formulée par Baptiste Coppens et Colette Wuilbaut-Van Hoorde (PS), conseillers communaux à Mons, lors du dernier conseil. Via le dépôt d’une motion, les deux élus de la majorité ont tenu à rappeler que les déplacements des femmes enceintes n’étaient pas toujours aisés.
”Le troisième trimestre en particulier est un moment difficile qui rend pénible tout déplacement, surtout lorsque la femme est seule ou accompagnée d’autres enfants en bas âge. Elles ne bénéficient pourtant d’aucun privilège particulier dans leurs emplacements, sinon auprès de la SNCB qui leur réserve une place en 1re classe au même prix que pour la 2e, et des TEC”, relatent-ils.
Pour eux, dès lors que l’état est manifeste et compte tenu du fait que dans les faits, “la bienséance et le minimum de politesse” ne se confirment pas toujours, il serait judicieux de prévoir des aménagements à leur attention, comme c’est déjà le cas dans certains magasins (caisses spéciales) ou parkings (places réservées). “Nous demandons à la ville de Mons de recommander aux institutions qui en dépendent de laisser systématiquement la priorité dans les files, notamment de l’administration et du CPAS ; de faciliter aux femmes enceintes l’accès des toilettes réservées au personnel et généralement interdites au public à leur demande expresse ; de faire la publicité de cette mesure auprès des commerçants et institutions publiques locales afin d’appliquer cette démarche.”
Pour ne pas se limiter à la sphère locale, les deux élus réclament aussi une intervention de la ville auprès du gouvernement fédéral. Objectif, prévoir “d’inscrire au registre des PMR, à titre provisoire, toute femme enceinte qui en fera la demande, sur présentation d’une attestation de son gynécologue, afin qu’elle obtienne un laissez-passer lui donnant droit aux places de parking PMR. Cette autorisation serait valable trois mois avant le terme et quinze jours après, et serait consultable aisément par la police et les agents constatateurs aux fins de sanctionner les abus.”
Mais également “d’inscrire dans la loi le principe de la priorité qui leur est accordé afin que se généralisent les dispositions exemplaires que prendra la ville de Mons” et “que l’on étende cette obligation aux commerces, lesquels le font pour l’instant seulement par bonne volonté, faute d’un prescrit légal.” La motion ayant été votée, les mesures qui dépendent de la ville de Mons deviendront bel et bien réalité.