Pollution sur les anciens sites Lebrun à Nimy : les riverains restent inquiets
Les études ayant pour objectif de définir le type de pollution et son étendue sont toujours en cours.
- Publié le 31-05-2023 à 18h05
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Les riverains des rues Gérard, Mouzin, des Viaducs et Voies de chemin de fer sont inquiets. Ceux-ci ont en effet reçu un courrier faisant état de la pollution de plusieurs parcelles de terrain mitoyennes de l’ancien site de l’entreprise Lebrun. Si les premières analyses ont permis de mettre en évidence la présence de solvants chlorés, d’autres résultats sont toujours attendus avec impatience.
Et pour cause : à ce stade, des recommandations de prudence ont été formulées à l’égard d’une partie des citoyens concernés, qui se sentent perdus et confus. “Il est préconisé de ne pas manger de fruits, légumes ou œufs en provenance des jardins. La pollution s’arrête-t-elle aux seules maisons jouxtant le site ?”, a donc questionné Françoise Colinia (Mons en Mieux).
”Il est conseillé d’aspirer régulièrement avec un aspirateur doté d’un filtre à haute efficacité. Aérer régulièrement pour créer des courants d’air, nettoyer à l’eau,… Mais où jette-t-on l’eau ? Dans les égouts ? Sur la rue ? Des personnes ayant vendu leur maison il y a deux semaines craignent éventuellement des poursuites judiciaires pour n’avoir pas signalé la pollution. Les riverains sont inquiets et ont désormais peur.”
L’échevine de l’environnement, Catherine Marneffe (Ecolo), a apporté une série de réponses… en fonction des éléments à sa disposition à l’heure actuelle. “L’étude de sol est menée par un bureau d’étude agréé, comme prévu par la législation après une cessation d’activités. L’entreprise est restée installée sur le site de longues années, à une époque où les normes n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui.”
Deux types d’études sont menés. Une étude d’orientation, ayant pour objectif de confirmer ou non une pollution et sa nature, et une étude de caractérisation permettant de localiser plus précisément l’éventuelle pollution et de la quantifier. “Cette dernière est toujours en cours mais les résultats préliminaires ont montré la présence de solvants chlorés, directement sur le site exploité et sur quelques terrains voisins.”
La pollution est visiblement limitée à un rayon de 30 mètres aux alentours des parcelles polluées. “L’espace est donc assez circonscrit, ce qui justifie que seuls les habitants concernés aient été informés par le Service Public de Wallonie et que les recommandations standards n’aient été adressées qu’à quelques foyers.” Pour autant et afin de limiter tout risque, le SPW évoque aussi la possibilité de réaliser une étude d’exposition.
”Elle est menée via l’étude de l’air intérieur des habitations, en deux phases : la première au début de l’été, la seconde en hiver”, précise l’échevine. “Pour ce qui est des eaux souterraines, il apparaît que les solvants dont question ne sont pas solubles dans l’eau. Il est donc peu probable qu’ils percolent dans le sol en cas de pluie. Mais des appareils ont malgré tout été placés afin de confirmer cela.”
Les résultats de l’étude de caractérisation sont attendus dans le courant du troisième trimestre et seront communiqués lors d’une réunion d’information. “La phase d’assainissement des terrains pourra alors être envisagée. S’il s’agit d’une pollution historique et que l’auteur ne peut être identifié, les pouvoirs publics la prendront financièrement en charge.”
Bref, il faut malheureusement attendre que les études soient bouclées pour en savoir plus. “De notre côté, nous ne pouvons que confirmer que la ville se tiendra aux côtés des citoyens pour les accompagner si d’éventuelles procédures judiciaires devaient être entamées.”