Le Montois François Ghoyère condamné à une peine de deux ans, assortie d’un sursis probatoire

L’ancien candidat aux élections communales de 2018 (sur la liste Agora-cdH) est coupable d’escroquerie, de faux et d’usage de faux.

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Le prévenu a arnaqué pas mal de monde … ©JEAN LUC FLEMAL

Le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Mons, a condamné vendredi François Ghoyère à une peine de deux ans, assortie d’un sursis probatoire de cinq ans. Il écope d’une amende de 4000 euros, avec sursis pour la moitié de la peine. Le tribunal n’a pas prononcé les mesures de faveur sollicitées par le prévenu, compte tenu de la gravité des faits et du risque de banalisation dans son chef.

Le Montois, ancien candidat aux élections communales a déjà été condamné pour des faits identiques à Annecy. Le 27 novembre 2020, ce dernier l’avait condamné à une peine d’un an, avec sursis de cinq ans, pour fraude et falsification de documents.

Dans le cadre du dossier montois, il a trompé pas mal de monde, y compris dans son entourage le plus proche, son épouse et sa maman. Trois certificats de décès ont été rédigés au nom de celle-ci, alors qu’elle était en bonne santé.

Le tribunal a acquitté François Ghoyère de deux préventions d’escroquerie sur les vingt préventions retenues.

Faux jugement

Il est donc coupable de sept faux et usage de faux en écriture, dont une fausse ordonnance rendue par la présidente du tribunal de première instance de Mons et un faux jugement afin de faire croire à un acquittement.

Il a aussi rédigé un faux mail dans le cadre d’une procédure judiciaire et une fausse fiche de salaire au nom de l’hôpital Epicura dans le but de louer des biens. Le prévenu n’a jamais été cadre au sein de l’hôpital.

Le prévenu a aussi établi un faux courrier de convocation à un entretien d’embauche adressé à un homme, ainsi qu’une fausse proposition de contrat de travail, au nom de la société dans laquelle il travaillait. C’était en 2017 et la victime avait été licenciée pour faute grave par son précédent employeur.

Un faux Hervé Hasquin

François Ghoyère est aussi coupable de plusieurs faux informatiques et d’avoir usurpé les identités de plusieurs personnes, dont un avocat et l’homme politique, Hervé Hasquin.

Parmi les escroqueries, il s’était engagé dans des travaux qu’il n’a jamais entamés ou terminés, alors qu’il s’était fait remettre d’importantes sommes d’argent.

Il est aussi reconnu coupable de plusieurs abus de confiance, d’une omission d’aveu de faillite, de défaut de collaboration dans le cadre de cette faillite et d’une absence de qualification professionnelle pour exercer la profession de chef d’entreprise dans le secteur du bâtiment.

Le tribunal l’interdit d’exercer une fonction de gérant durant cinq ans.

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