Fouilles archéologiques du square Roosevelt : les éventuels vestiges s’ajouteront à ceux de la rampe Sainte-Waudru
Les opérations sont toujours en cours.
Publié le 23-05-2023 à 12h36
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Mons, ville de patrimoine et d’Histoire. Difficile de le nier alors que de nouveaux trésors archéologiques ont été récemment dévoilés dans le cadre des travaux de réaménagement du square Roosevelt, aux abords directs de la Collégiale Sainte Waudru. Des équipes d’archéologues sont en effet à pied d’œuvre pour permettre la stratigraphie de la zone. Les travaux ont déjà permis de mettre au jour d’anciens carrelages du 16e et XVIIe siècle.
”Il pourrait s’agir d’un ancien hospice qui était situé sur le site”, affirme Joëlle Kapompole (PS), députée montoise, dans une question adressée à la ministre du patrimoine, Valérie De Bue (MR). “En 2021, des fouilles cette fois menées au niveau de la rampe Sainte Waudru avaient permis de mettre au jour un cimetière. Il y a donc fort à parier que le square révèle à son tour des vestiges archéologiques.”
Reste donc à savoir comment les éventuels résultats de ces fouilles seront valorisés par l’Agence Wallonne pour le Patrimoine (AWaP), s’ils donneraient lieu à d’autres travaux et, si oui, dans quel cadre et avec quel objectif. “Les sites de la Rampe Sainte Waudru et du square Roosevelt présentent plusieurs analogies : ils sont tous les deux situés dans une zone sensible, inscrite à la carte archéologique et concernent des travaux de surface liés à la réfection des voiries et au placement d’impétrants”, commente la ministre.
”L’AWaP choisit le type d’opération archéologique à mener en tenant compte du contexte, de la nature des aménagements et de leur impact plus ou moins limité sur le sous-sol archéologique. Dans ce cas, au regard des circonstances, l’AWaP a opté pour un suivi archéologique, à savoir une intervention qui se caractérise avant tout par son inscription dans le planning des entreprises.”
En d’autres termes, il se déroule en même temps que le projet d’aménagement, bénéficie des moyens techniques mis en œuvre pour les travaux et n’occasionne aucune entrave des espaces publics en amont de la rénovation. “Comme pour toute opération archéologique, le suivi fait l’objet d’un protocole d’accord qui encadre son déroulement et prévoit d’éventuelles périodes d’interruptions du chantier, généralement localisées, pour permettre l’analyse des vestiges rencontrés.”
La concertation avec l’aménageur se fait cependant à un rythme quotidien. “Concrètement, au square Roosevelt, une équipe assure l’ensemble des dégagements, relevés, descriptifs et analyses au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Une intervention de suivi étant strictement limitée au fond de coffre fixé par le projet de rénovation, aucune opération de fouille ne sera effectuée plus en profondeur. D’éventuelles interruptions locales du chantier seront activées en fonction des besoins.”
À l’instar des autres interventions réalisées par l’Agence wallonne du Patrimoine, les opérations archéologiques menées en 2021 au droit de la Rampe Sainte-Waudru ont fait l’objet d’un Dossier administratif d’opération archéologique (ou DOA). “Des datations C14, des études anthropologiques, historiques et archéologiques, ce que l’on nomme globalement le “post-fouille”, s’ajouteront aux recherches de terrain avant de pouvoir procéder à la publication des résultats définitifs”, précise encore la ministre.”
Les données recueillies au square Roosevelt compléteront ainsi les premières et feront l’objet d’un traitement analogue.