Mons : en plein centre-ville, un bâtiment totalement dédié aux artistes et créateurs
Le Comptoir des Ressources Créatives met à la disposition de ceux-ci plusieurs ateliers, le tout à prix réduit.
Publié le 22-05-2023 à 13h05
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À l’origine, il s’agissait d’un bureau de bienfaisance. Il était, jusqu’à il y a peu, occupé par des services du CPAS de Mons. Aujourd’hui, le bâtiment s’apprête à connaître une nouvelle vie et à accueillir sur ces quelque 800 mètres carrés des créateurs, créatrices et artistes à la recherche de locaux à prix abordables. Situé en plein cœur de ville à la rue de la Grande Triperie, le bâtiment est pensé et aménagé par les créateurs, pour les créateurs.
Ce lundi, le Comptoir des Ressources Créatives (CRC) ouvrait les portes de son nouvel espace aux candidats afin de mieux cerner leurs besoins et attentes. “Quelques travaux sont nécessaires car le bâtiment a déjà bien vécu mais certains espaces sont déjà exploitables en l’état”, explique Fleur Cizaire, chargée de projet pour le CRC. “Cela fait partie de la dynamique : nous voulions déjà proposer aux créateurs de visiter les lieux afin qu’ils puissent éventuellement se projeter, voire signaler un coup de cœur pour tel ou tel espace.”

Des loyers abordables
Pour le CRC, un créateur est une personne qui aspire à vivre de ses créations ou qui en vit déjà. “La porte d’entrée est donc assez large. De notre côté, on estime que l’on n’a pas la légitimité à décider si tel ou tel artiste est suffisamment qualitatif pour être accompagné par nos services, et on ne souhaite de toute façon par en arriver là. Ce qui nous importe, c’est leur bien-être, de pouvoir répondre à leurs besoins et de coller à leur réalité.”
En centre-ville, on sait que les loyers peuvent rapidement grimper en flèche et être, de ce fait, inabordables pour beaucoup. “Les visiteurs pouvaient remplir un document pour sonder leur intérêt, prendre connaissance d’une fourchette de valeur locative en fonction de la superficie de l’atelier et nous préciser s’il y a un coup de cœur. On insiste sur le fait que l’on ne lance pas ce projet pour nous mais bien pour répondre à une demande qui émane du terrain.”

Le tout sans entrer en concurrence avec d’autres acteurs de la région. “Si une structure existante est en mesure de répondre à la demande, on redirige la personne vers elle. Si une structure propose le service mais qu'il a besoin d’être adapté, on en discute. Si personne n’est en mesure d’apporter une réponse, nous intervenons. On ne fait donc d’ombre à personne : on développe un service pour répondre à un besoin qui a déjà été évalué, et on le fait pour qu'il ne profite pas à une seule personne mais bien à un maximum d’artistes.”
À partir du 1er juillet
Au total, une vingtaine de locaux pouvait accueillir plusieurs personnes sont ainsi mis à la location. Ce lundi, Simon Chapelle a poussé la porte du bâtiment. “J’ai la chance d’être dans une discipline qui ne nécessite pas énormément de matériel ou de place. En revanche, ce que j’attends de cet espace, c’est de rencontrer d’autres artistes, de chercher des partenariats”, explique-t-il.
Le graphiste, illustrateur et peintre muraliste cherche donc avant tout un lieu de rencontres et de convivialité. “Au-delà d’une façon de réduire les coûts, c’est une façon de briser un isolement créatif, de travailler avec d’autres personnes, d’échanger des avis, des conseils, d’être poussé vers la remise en question pour progresser.” Notons que les durées de location sont souples et sont le fruit de discussion entre le locataire et le CRC. Les premiers créateurs devraient être accueillis dès le 1er juillet.