Condamnation confirmée pour un Montois violent avec les femmes, mais sa peine est réduite à deux ans de prison.

Kevin a porté des coups à sa compagne, alors enceinte. Celle-ci s’était rétractée dans une lettre déposée au greffe, mais la cour ne l’a pas écoutée.

 La voisine a déclaré avoir été frappée par le suspect qui l’attendait dans un couloir.
Kévin est régulièrement violent avec ses compagnes. ©BRUNO FAHY 

La troisième chambre correctionnelle de la cour d’appel du Hainaut a réduit, dans un arrêt rendu la semaine dernière, la peine de prison infligée à Kevin pour des faits de violence conjugale. Condamné à 40 mois de prison ferme en première instance, il écope d’une peine de deux ans en appel.

Le 23 février 2022, sa compagne lui annonce qu’elle est enceinte de six semaines. Il insiste pour qu’elle ne garde pas cet enfant, car il est incapable d’assumer l’éducation d’un autre enfant. Elle refuse. Kévin fait ses valises et quitte la maison, fou de rage. Quelques heures plus tard, la jeune femme dépose une plainte pour des coups.

Une chute ? Non !

Deux mois plus tard, Kévin tente d’échapper à un contrôle de police. Il est finalement arrêté et emmené au poste. Les policiers en profitent pour l’interroger au sujet des faits du 23 février. “Oui, nous avons eu une bonne dispute. Elle a déposé plainte pour se venger, mais elle souhaite la retirer”, dit-il.

La jeune femme a écrit, en effet, au greffe du tribunal pour expliquer que Kévin l’a simplement repoussée et qu’elle est tombée sur le coin du congélateur. Interrogé par la cour, le prévenu raconte qu’elle a chuté en s’agrippant à son sac. Un accident ? Pas vraiment.

Un médecin légiste a été désigné pour constater les traces de blessures sur le visage de la compagne de Kevin. Il en a conclu que ces traces ne correspondent pas vraiment à une chute, mais plutôt à des coups volontaires. La cour a donc logiquement confirmé le jugement prononcé le 30 novembre 2022, par le tribunal correctionnel de Mons.

Kévin ajoute deux ans de prison, aux six années cumulées pour violence conjugale. D’autres femmes ont été victimes de ses mauvaises humeurs.

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