Nouvelle action des PMR montois : cette fois, c’est aux Grands Prés qu’ils sensibiliseront les conducteurs
Ils occuperont les places de parking réservées et ne les libéreront qu’en cas de présentation d’une carte handicap.
Publié le 08-05-2023 à 15h01
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Fin avril, plusieurs personnes à mobilité réduite (PMR) menaient une action “coup de poing” à Mons, au niveau de la Grand Rue. Équipés d’une pancarte “j’en ai pour cinq minutes”, les manifestants avaient occupé des places de stationnement “normales” afin de sensibiliser les conducteurs valides à la problématique et à l’incongruité de cette excuse trop souvent formulée.
Ce vendredi, c’est un autre site qui sera ciblé par les PMR montois. “La première action nous a confortés dans l’idée que c’était nécessaire. Nous ne souhaitons pas lâcher l’affaire”, explique Franck Dupont, à l’initiative. “Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux, une dame occupait justement une place réservée. Elle était partie faire un peu de shopping dans l’un des magasins du piétonnier. Nous avons donc attendu son retour.”

Pour Franck Dupont, ce comportement illustre à la perfection la situation à laquelle les personnes à mobilité réduite font face au quotidien. “C’est toujours cinq minutes de trop. Mais en plus, bien souvent, ces cinq minutes se transforment en dix, vingt ou trente minutes parce que l’on n’avait pas anticipé une file à la caisse ou un imprévu. La majorité des automobilistes se sont montrés bienveillants à notre égard et ont compris pourquoi nous menions notre action. D’autres se sont montrés un peu plus impatients mais peu importe.”
Ce vendredi, c’est du côté des Grands Prés que le rendez-vous est donné. “Il est effarant de constater le nombre de places réservées occupées par des personnes tout à fait valides, simplement parce qu’elles souhaitaient être plus proches de l’entrée. On occupera donc les places réservées pour personne handicapée et nous ne les libérerons que si la personne est en mesure de présenter une carte toujours valide.”
Car là aussi, certains conducteurs n’hésitent pas à frauder. “Certains utilisent la carte d’un parent décédé ou utilisent des cartes dont la date de validité a expiré. On souhaite marquer le coup et montrer à quel point il est important que les places réservées restent disponibles pour les personnes qui en ont réellement besoin. Ce n’est pas un manque de volonté, ce n’est pas parce que nous n’avons pas envie de marcher 10 minutes que nous y stationnons. C’est parce que nous n’avons pas le choix !”
Franck Dupont et ses colistiers entendent bien renouveler l’opération toutes les deux ou trois semaines, en ciblant systématiquement les lieux problématiques. “Partout où nous rencontrons des problèmes d’accessibilité, nous serons présents et nous nous rendrons visibles. Il n’est pas question que la société soit autorisée à faire comme si nous n’existions pas.” Cinéma, musées, lieux publics,… Les possibilités sont nombreuses dans le Grand Mons et la région.