Toujours pas de fonctionnaire délégué pour Mons-Borinage et la Wallonie Picarde : “une volonté de freiner le développement de la région” ?
Le ministre compétent ne donne aucune perspective de nomination.
Publié le 01-05-2023 à 15h59
:focal(368.5x254:378.5x244)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HBSKO66275FGVJCOG3MALOU5EA.jpg)
”L’absence d’un fonctionnaire délégué nommé freine le développement économique de la région montoise”, pestaient dans nos colonnes Nicolas Martin (PS) et Paul-Olivier Delanoy (PS) en janvier dernier. Les bourgmestres de Mons et de Tournai évoquaient les difficultés rencontrées dans le cadre des procédures d’urbanisme.
”Au vu de la situation, nombreux sont les entrepreneurs à avoir décidé d’attendre qu’un fonctionnaire délégué soit installé pour déposer leur projet. L’absence d’un fonctionnaire délégué nommé, considérant les compétences techniques et les responsabilités qui sont les siennes, constitue un frein au développement économique des régions de Mons et de Wallonie Picarde”, a ainsi insisté Jean-Pierre Lépine, député wallon, faisant écho aux arguments des bourgmestres.
L’ex-bourgmestre de Quaregnon s’est enquis de l’avancée du dossier auprès du ministre de la fonction publique. “Sur le terrain, que ce soit dans le chef des élus, des administrations locales en charge de l’urbanisme et de l’accueil des investisseurs ou des porteurs de projets, on peine à comprendre pourquoi la procédure prend tant de temps à être initiée”, a-t-il poursuivi.
Mais le ministre n’a pas vraiment rassuré les élus de la région monto-boraine. “Les fonctions de directeur, dont celui de la direction extérieure de Mons ont bien été déclarées vacantes par le gouvernement le 30 mars dernier.” Dans l’attente de la désignation d’un fonctionnaire délégué en titre, la fonction a été occupée par trois personnes, d’abord du 1er au 6 juillet 2022, puis du 7 juillet au 1er janvier 2023 et finalement par une troisième personne depuis le 2 janvier dernier.
”À ce jour, mis à part nous indiquer qu’une déclaration de vacance est intervenue le 30 mars dernier, aucun calendrier n’est communiqué. La réponse fournie se veut on ne peut plus laconique”, regrette Jean-Pierre Lépine. “Cette nomination (tardive) est ardemment attendue par le terrain, tant par les porteurs de projets que par les autorités publiques locales.”
Et de poursuivre : “En ne donnant aucune perspective tangible pour cette nomination, en dépit des appels du terrain, c’est un bien mauvais signal qu’envoie le ministre de l’Économie et de l’Aménagement du territoire en matière de développement régional. Si aucune nomination ne devait se profiler rapidement, certes dans le respect des procédures, d’aucuns y verraient, à ne pas en douter, une volonté de freiner le développement de toute une région.”