Les riverains de la rue Adonis Descamps inquiets : “On craint de perdre de nombreuses places de stationnement à l’issue des travaux”

Ils ont pu formuler leurs remarques mais ont peur que celles-ci ne soient pas prises en compte.

Emeline Berlier
Les habitants de la rue Adonis Descamps, à Havré, craignent la suppression de places de parking, déjà trop peu nombreuses pour l'instant.
Les habitants de la rue Adonis Descamps, à Havré, craignent la suppression de places de parking, déjà trop peu nombreuses pour l'instant. ©D.R.

La rue Adonis Descamps, à Havré, a besoin d’une profonde rénovation : personne ne le contestera. Mais sa réfection ne doit pas se faire au détriment des places de stationnement, déjà peu nombreuses sur cette voirie perpendiculaire à la Chaussée du Roeulx. Voilà le message formulé par plusieurs habitants alors qu’un vaste projet de réaménagement leur a été soumis.

”En décembre, lors de la première réunion citoyenne, la majorité des riverains n’avaient pas eu l’information. Il n’y avait donc qu’une petite dizaine de personnes présentes. C’est une voisine qui nous a prévenus du projet”, explique une riveraine. “Personnellement, je me suis rendu à l’administration pour en prendre connaissance et très clairement, la principale difficulté réside au niveau du stationnement. Des places seront supprimées au profit d’arbres plantés.”

Les habitants de la rue Adonis Descamps, à Havré, craignent la suppression de places de parking, déjà trop peu nombreuses pour l'instant.
Les habitants de la rue Adonis Descamps, à Havré, craignent la suppression de places de parking, déjà trop peu nombreuses pour l'instant. ©D.R.

Deux réunions citoyennes organisées

Ces craintes ont pu être formulées lors d’une seconde réunion, organisée en mars et comptant, cette fois, une soixantaine de citoyens. “Le risque, c’est que ce manque de places entraîne des conflits de voisinage. Car qu’il n’y ait pas de place devant chez soi, c’est une chose. Qu’il n’y en ait plus du tout aux alentours, c’est différent”, souligne un couple de la rue. “Nous avons expliqué cela mais nous avons peur de ne pas avoir été entendus et de se retrouver face à un projet ficelé.”

Si les craintes liées au stationnement sont globalement communes à l’ensemble de la rue, elles sont plus fortes encore dans le bas de la rue, où la voirie et les trottoirs sont plus étroits. Le stationnement n’y est dès lors pas possible des deux côtés. “Nos demandes seront-elles réellement prises en compte ? On a des doutes, d’autant qu’aucun PV n’a semble-t-il été rédigé lors de la dernière réunion.”

Les habitants de la rue Adonis Descamps, à Havré, craignent la suppression de places de parking, déjà trop peu nombreuses pour l'instant.
Les habitants de la rue Adonis Descamps, à Havré, craignent la suppression de places de parking, déjà trop peu nombreuses pour l'instant. ©E.B.

Du côté des autorités communales, on réitère la volonté de bien faire les choses. “La rénovation de cette rue est un dossier majeur sur Havré, je le suis avec une attention toute particulière”, insiste Stéphane Bernard (PS), échevin des travaux. “Rarement, dans un dossier comme celui-ci, on accepte d’organiser deux réunions citoyennes et une dernière pour la présentation du projet final.”

L’échevin rassure

L’échevin confirme que le problème du stationnement a été soulevé à la quasi-unanimité par les riverains. “Le bureau d’études a pour mission de prendre tout cela en considération. Dans la partie basse de la rue, personne n’est demandeur de plantation d’arbres. Nous l’avons bien compris et nous en tiendrons compte. J’ai personnellement insisté pour que cette revendication soit prise en compte. Il y aura donc même, in fine, plus de places qu’actuellement !”

Un sens unique de circulation devrait par ailleurs être instauré “pour maximiser le stationnement” en bas de rue. “La configuration entre partie basse et partie haute n’est pas la même. Nous sommes, dans le premier cas, davantage sur des maisons mitoyennes alors que le haut de la rue abrite davantage de villas, en plus de disposer d’une voirie et de trottoirs plus larges. Tous ces éléments sont évidemment pris en compte.”

Bref, l’échevin assure que les citoyens devraient pouvoir trouver l’apaisement à la vue du projet final, donc la date de présentation n’est, à ce stade, pas encore connue. Côté finances, l’estimation actuelle fait état d’un budget de près de 2,5 millions d’euros.

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