21 entreprises de Mons-Borinage regroupées autour d’un projet de “symbiose industrielle” : la décarbonation de leurs activités est le principal enjeu
Elles mutualisent leurs forces, besoins et expériences pour mettre en œuvre une série de projets concrets.
Publié le 27-04-2023 à 14h59
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Le projet est encore tout frais. En octobre dernier, dans le cadre du plan de relance et de la stratégie Circular Wallonia, l’intercommunale IDEA bénéficiait auprès de la Région wallonne d’un subside de 500 000 euros, destiné à animer et à piloter une démarche de “symbiose industrielle.” Mené auprès des PME et des grandes entreprises installées au sein du zoning de Ghlin-Baudour, le projet doit leur permettre de mutualiser les expériences en matière d’énergie, de gestion des ressources et des déchets ou encore d’utilisation de l’eau,…
Cinq mois seulement après son lancement, ce ne pas moins de 21 entreprises – sur les 61 qu’abrite le zoning – qui se sont réunies autour de la table. “Ce site n’a pas été choisi au hasard : il concentre un tissu industriel électro intensif, consommateur d’importantes quantités d’eau et de matière premières, et présente une localisation idéale en termes de trimodalité logistique grâce, notamment, à la plateforme du PACO”, souligne Jacques Gobert, président de l’IDEA.
”Les différentes collaborations se caractériseront par le renforcement d’actions opérationnelles d’échanges de chaleur, de mutualisation de services, d’achats groupés, de partage de solutions d’optimisation des process et de créations d’activités durables.” Plus concrètement, cette symbiose industrielle doit déboucher sur des actions concrètes permettront aux entreprises de réduire l’impact de leurs activités sur l’environnement, sans pour autant que cela n’ait d’impact sur leur attractivité, leur compétitivité ou l’emploi.
Pour Caroline Descamps, directrice générale, cette symbiose industrielle est avant tout “un état d’esprit” pour des entreprises qui sont prêtes à s’engager dans un processus d’intelligence collective. Car si sur le territoire, nombreuses sont celles qui ont déjà investi et engagé un processus de mutation pour tendre vers une économie dite circulaire, les échanges et la mutualisation des connaissances et des expériences restent une plus-value.
”IDEA a pour mission d’orchestrer, de chapeauter le processus en facilitant la communication entre entreprises, en animant les réunions, en cartographiant les flux, en impulsant des projets”, le tout en diminuant drastiquement l’empreinte carbone des entreprises. “Dequachim s’inscrit depuis longtemps dans une logique de rédaction de son impact environnemental en convertissant des déchets en produits pour le traitement de l’eau, en produisant sa propre électricité verte ou en optimisant ses processus”, souligne Quentin Herbinaux, directeur général Dequachim.
”Ce projet de symbiose est en ligne avec notre volonté de rationaliser l’utilisation des ressources et d’énergie.” Une philosophie partagée par l’ensemble des chefs d’entreprises réunis ces cinq derniers mois.