Installation d’un radar à Harmignies : “Bien mais insuffisant”, selon les riverains

Ils estiment que le lieu choisi n’est pas adapté et que d’autres aménagements doivent être envisagés.

Emeline Berlier
Les lieux sont particulièrement accidentogènes, les riverains sont à bout.
Les lieux sont particulièrement accidentogènes, les riverains sont à bout. ©Google

Nous l’annoncions en exclusivité dans nos colonnes ce jeudi : un radar sera prochainement installé le long de la Chaussée de Beaumont, à Harmignies. Objectifs annoncés : lutter contre la vitesse et rendre les lieux, déjà théâtres de plusieurs accidents plus ou moins graves, plus sûrs pour les usagers de la route et les riverains, las et inquiets du comportement de certains. Car dans ce village comme ailleurs, la vitesse excessive reste une problématique majeure.

Le bourgmestre de Mons, Nicolas Martin, a plaidé la cause des riverains devant le SPW, gestionnaire de voirie, pour obtenir l’installation dudit radar. C’est bien, mais c’est insuffisant, selon les principaux intéressés. “C’est bien entendu toujours mieux que rien, cela permettra de sécuriser une portion de route dans le village”, souligne Philippe Thibaut, porte-parole du comité Harmignies Riverains. “Mais malheureusement, compte tenu de l’emplacement choisi, ce radar ne servira pas à grand-chose.”

”Nos demandes étaient plutôt orientées vers un radar-tronçon pour protéger toute la traversée du village, une présence plus régulière de contrôles ou du Lidar, une modification de l’agglomération et quelques aménagements sur la chaussée. À ce jour, il y a eu des pas en avant et des pas en arrière.” En effet, le porte-parole explique d’une analyse a bien été effectuée pour l’installation éventuelle d’un radar-tronçon.

D'autres solutions proposées

Mais la vitesse n’étant pas uniforme sur toute la traversée du village, l’idée a été oubliée. “Nous restons persuadés qu’il s’agirait pourtant de la meilleure solution. Nous regrettons par ailleurs la diminution du nombre de contrôles mobiles, plus fréquents par le passé. D’autant que la pose d’un lidar, réclamée à trois reprises par nos soins, nous donne raison : les véhicules en excès de vitesse représentaient jusqu’à 35 % des véhicules contrôlés.”

Le comité plaide toujours pour une modification des limites d’agglomérations “afin de temporiser la vitesse bien avant le cœur de village” et regrette que d’autres demandes d’aménagements (rond-point, place et signalisation) soient remisées. “Les autorités sont toujours heureuses d’annoncer l’installation de radar tronçon sur les autoroutes mais dans les villages, bizarrement, les demandes restent lettre morte et les fous du volant en profitent en roulant à 100 km/h dans les zones 50.”

Si la vitesse reste le principal point noir en la matière, l’alcool, les stupéfiants au volant ou encore la prise de médicament restent tout aussi problématiques. “Force est de constater que les virages et obstacles de notre village sont souvent le point d’arrêt pour ces véhicules après 5 km et 15 km de ligne droite, selon qu’ils arrivent de Mons ou d’Erquelinnes.” Le comité n’entend dès lors pas se contenter de l’installation du radar et continuera à interpeller les autorités compétentes afin que d’autres solutions soient envisagées.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...