Dossier Envirolead à Ghlin : une motion déposée devant le conseil communal de Mons
Le groupe Agora souhaite que la ville manifeste auprès de la ministre Tellier “son refus de voir l’usine s’implanter à Ghlin.”
Publié le 21-03-2023 à 10h59
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La mobilisation se poursuit. Ce mardi, une centaine de riverains rejoindront le conseil communal de Mons afin de manifester leur désaccord quant au projet de construction d’une usine de recyclage de plomb à Ghlin par le groupe Envirolead. Une interpellation citoyenne ouvrira d’ailleurs les débats de la séance publique. Cette interpellation sera soutenue, en fin de séance, par le dépôt d’une motion similaire par le groupe Agora/Les Engagés.
Yves André réclamera de la ville de Mons qu’elle manifeste, par écrit auprès de la ministre de l’environnement Céline Tellier (Ecolo), “son refus de voir installer l’usine Envirolead sur le village de Ghlin.” On rappellera que si la mobilisation citoyenne se veut de plus en plus forte, les ministres Tellier et Borsus ont déjà pris position en octroyant le permis à la société. Un recours au Conseil d’État a cependant été introduit par les riverains et restent pendant.
Pour Yves André, conseil communal, la prudence doit s’imposer dans ce dossier. Il met ainsi en évidence “l’absence d’études d’impact des retombées de poussières et de polluants sur les sols”, la hauteur des cheminées de l’usine et les répercussions que le projet aurait sur différents villages, notamment Erbisoeul et Herchies qui sont situés à moins de trois kilomètres de l’usine et placés sous les vents dominants du sud/sud-ouest.
L’élu montois évoque encore un nouvel élément dans le dossier, à savoir l’installation de cinq éoliennes supplémentaires dans la zone d’implantation envisagée. Une information qui n’a, jusqu’à présent, pas été prise en compte mais qui a été mise en évidence par Jacqueline Galant au parlement wallon alors qu’elle questionnait Céline Tellier. Cette dernière n’a pas apporté d’élément de réponse mais s’était engagée à prendre ses renseignements.
”Il faut encore considérer que le volume annule de batteries à traiter en Belgique s’élève à 30 000 tonnes de plomb et qu’actuellement, deux usines situées en Flandre couvre totalement cette capacité et doivent même en importer afin d’être rentable.” Des données qui poussent l’Engagé à penser que pour fonctionner, l’usine Envirolead ne pourra qu’importer 100 % des batteries à recycler depuis l’étranger.
Du côté de la majorité PS/Ecolo, rien ne dit que la motion sera cependant soutenue. En effet, questionné dans nos colonnes il y a quelques jours, l’échevin de l’urbanisme Maxime Pourtois (PS) rappelait que “la ville n’a pas à retirer son avis ou à la modifier” alors qu’un recours est introduit auprès du Conseil d’État et que “son avis préalable favorable se basait sur une analyse étayée par un bureau d’étude indépendant et des recommandations qu’il a émises, de l’avis de 25 instances wallonnes expertes sur ces éléments, de conditions extrêmement strictes sur l’exploitation et le contrôle (d’ailleurs plus strictes que les normes européennes).”
Les débats se tiendront ce mardi, au conseil communal.