Coupure de l’éclairage public : trois solutions sur la table du conseil communal de Mons
Une formule hybride, avec éclairage maintenu les nuits de week-end et jours fériés, est privilégiée par la majorité.
Publié le 21-03-2023 à 16h58
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En novembre dernier, sur proposition d’ORES et alors que la crise énergétique frappait les citoyens et les administrations de plein fouet, l’ensemble des communes de la région Mons-Borinage décidaient de couper l’éclairage public entre minuit et cinq heures du matin. Montant estimé de l’économie à réaliser, près d’1,5 million d’euros. La mesure étant en vigueur jusqu’au 31 mars prochain, l’heure est désormais à la réflexion.
Au conseil communal ce mardi, la ville de Mons présentera les trois options de fonctionnement qui s’offrent désormais à elle. À savoir : un fonctionnement conventionnel, avec un allumage au coucher du soleil et une extinction au lever du soleil ; une extinction générale de minuit à cinq heures toutes les nuits (permettant de 4 à 40 % d’économie de consommation) ou une extinction limitée, de minuit à cinq heures du lundi au vendredi (permettant une économie de consommation de 3 à 30 %).
Une solution hybride privilégiée
C’est vers cette solution hybride que la majorité PS/Ecolo souhaiterait tendre. “Nous sommes en effet favorables à l’idée d’éteindre entre minuit et cinq heures du matin mais de rallumer l’éclairage les week-ends et jours fériés”, explique-t-on du côté du cabinet du bourgmestre. “Nous ne pouvons cependant pas trancher la question aussi rapidement. Toutes les communes ne se sont pas encore prononcées et un consensus devra probablement être trouvé car nous sommes toutes un peu liées.”
De même, la question de savoir si ORES pourra mettre en œuvre la solution validée d’ici le 1er avril se pose encore. Du côté de Mons en Mieux, on se dit également favorable à une solution hybride, mais avec un éclairage maintenu jusqu’à une heure du matin au lieu de minuit actuellement. “Nous pensons par ailleurs qu’il serait judicieux de maintenir des points lumineux en permanence dans chaque quartier, dans chaque partie de rue”, expliquent les élus de l’opposition.
Pour ceux-ci, la mesure a du sens puisqu’elle permet de réaliser des économies mais elle ne doit pas être maintenue au détriment du confort et de la sécurité des citoyens. “Dans certaines rues, une fois l’éclairage public coupé, on ne voit pas à un mètre. La priorité pour la ville doit être d’assurer la sécurité de la population. Que l’échevin en charge du dossier s’assure qu’un point d’éclairage puisse être accessible partout, malgré la mesure.”
Et de poursuivre : “Par ailleurs, la ville se doit de s’assurer que dans le cadre d’investissements futurs, le réseau permette plus de souplesse afin que l’on puisse laisser allumé un poteau d’éclairage sur deux ou sur trois. Que l’éclairage soit maintenu en fonction des besoins et non de façon linéaire comme c’est le cas maintenant, avec aucune alternative que tout allumé ou tout éteint.”
Sur le fonds, majorité et opposition se rejoignent donc. Restera à trouver un point d’entente sur les quelques divergences formulées.