Création d’un master en médecine à l’UMons : l’université reste confiante
Personne, au sein de l’université, ne s’attendait à ce que le dossier devienne à ce point sensible et polémique.
Publié le 20-03-2023 à 17h04 - Mis à jour le 25-03-2023 à 09h22
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En décembre dernier, l’Académie pour la Recherche et l’Enseignement supérieur (ARES) soutenait officiellement la demande d’habilitation introduite par les instances de l’Université de Mons, en codiplomation avec l’ULB, en vue d’organiser – enfin – un master en médecine dès 2024-2025. L’étape, importante, semblait ouvrir la voie à de simples formalités. Et pourtant.
Contre toute attente, la ministre en charge de l’enseignement supérieur, Valéry Glatigny (MR), annonçait sa volonté de ne pas suivre cet avis et de s’opposer à l’ouverture dudit master. C’était en février dernier. Depuis, le monde politique est divisé et le MR plus isolé que jamais. À tel point qu’au niveau local, les partenaires de majorité PS-Ecolo s’associent à une partie de l’opposition – Le PTB et Les Engagés – pour déposer une motion arguant de la nécessité de soutenir l’UMons.
À tel point, aussi, que le président du PS, Paul Magnette, a confirmé à plusieurs reprises sa volonté d’opter pour une majorité alternative (c’est-à-dire avec le vote du PTb et des Engagés) au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles si le MR ne faisait pas machine arrière. Des propos chocs, un potentiel geste fort qui pourrait mener ni plus ni moins à l’explosion de la majorité actuelle, constituée du PS, du MR et d’Ecolo.
À l’UMons, on patiente
Du côté de l’Université de Mons, on assiste, à distance, à ces désaccords et on prend note des positions de chacun, sans pour autant alimenter le débat. S’attendait-on à ce que le dossier prenne pareille proportion ? Assurément, non. Mais on attend désormais la conclusion des négociations politiques. “Le travail a été fait, le dossier est désormais politique”, nous confirme-t-on au sein de l’université.
”Nous restons confiants. Nous avons constitué le dossier pour de bonnes raisons, en étayant nos motivations sur base d’arguments factuels et scientifiques et en faisant part des besoins criants sur le terrain. Notre rôle s’arrête là, ce n’est désormais plus de notre ressort.” Le blocage politique persistera-t-il encore longtemps ? La question reste en suspens. Si l’on sait que les discussions se poursuivent entre les différents partis, aucune date n’a été avancée quant au retour du dossier sur la table du gouvernement.
En interne, une source socialiste nous glisse cependant que les menaces de Paul Magnette ne sont pas à prendre à la légère et qu’un vote en majorité alternative est bel et bien une possibilité envisagée pour faire passer le dossier.