Liff de Mons : Frédéric Vercheval ou l’art de mettre un film en musique
Ce mercredi, le compositeur, sorte de Hans Zimmer belge, donnait une leçon de cinéma dans le cadre du Love International Film Festival de Mons.
Publié le 17-03-2023 à 18h43
:focal(675.5x685.5:685.5x675.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/RHVD3M42QNGIXGPBXFP4ATZPEU.jpg)
Un film sans musique, c’est un peu comme des pâtes sans fromage ou des frites sans sel, ce serait insipide. Autodidacte dans le domaine du cinéma, Michel Vercheval, notamment auréolé d’un Magritte pour son travail sur le fil Duelles en 2021, est tombé dans le cinéma presque par hasard. “Il n’y avait pas vraiment d’école pour apprendre à faire de la musique de film donc j’ai appris sur le tas”, explique celui qui a une vingtaine de musiques de film à son actif depuis l’an 2000. “J’ai toujours été cinéphile et écouter des musiques de film a toujours été une passion. Je me suis naturellement dirigé vers la musique de film après une formation en jazz. Au départ, ça prend un temps de dingue pour se faire un nom. Au début, pour rentrer dans un projet, on a besoin de référence qu’on n’a pas. J’ai commencé avec un documentaire, ça s’est bien passé et c’est comme cela que ma carrière a commencé mais ça a pris 15 ans pour que je puisse en vivre. Le tout est de trouver des réalisateurs ou des maisons de production qui vous font confiance.”
Pour réaliser une bonne musique de film, il faut être un bon observateur. “En général, je propose des thèmes au préalable et le reste du travail se déroule lors de la post-production durant laquelle on s’adapte, un peu comme un doublage, à l’image et aux différentes scènes. Chaque séquence est travaillée à l’image en collaboration avec le réalisateur.”
La musique de film, primordial
La musique d’un film, on ne s’en rend pas toujours compte quand on le regarde, mais c’est primordial. “Les fonctions que la musique va prendre peuvent être différentes d’une scène à l’autre, pour exprimer les émotions des personnages ou l’action. On appelle ça des musiques de soutien. Mais un film sans musique, on se rend tout de suite qu’il y a quelque chose qui manque, c’est clair. C’est ce que je voulais justement démontrer aussi lors de cette leçon de cinéma. La musique de film fait partie des outils qui sont à la disposition d’un réalisateur pour raconter son histoire. Elle doit servir la narration et la communication avec le réalisateur est primordiale lors des sessions d’enregistrement pour savoir vers où je dois me diriger. Les options, les directions que l’on peut prendre sont multiples.”
Si vous voulez écouter le travail de Frédéric Vercheval, il a composé récemment la musique du film de Benoît Mariage “Habib, la Grande Aventure”, également présenté au festival montois et il sera prochainement à l’affiche d’une grosse production en l’occurrence Largo Winch 3 qui devrait sortir en 2024.