Maisières : les riverains du quartier Grandes Bruyères prêts à s’opposer à un nouveau projet immobilier
Depuis 2014, ils sont mobilisés pour ne pas voir de logements sortir de terre juste à côté de leur habitation.
Publié le 02-03-2023 à 17h02
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Les riverains du quartier des Grandes Bruyères à Maisières se préparent à lutter contre un nouveau projet immobilier de Vlasimmo. Pour la quatrième fois, le promoteur a en effet rentré une demande de permis auprès de la Ville de Mons. Dans un premier temps, les riverains se souciaient de ne pas avoir eu vent de l’enquête publique. Ils ont finalement pu être rassurés lorsqu’ils ont appris qu’elle allait être relancée suite à un vice de procédure. Inutile de préciser qu’ils seront attentifs aux détails du projet. Ils seront également prêts à s’y opposer et saisir le conseil d’État si la situation l’impose.
19 lotissements, la mise en place d’un étang pour récupérer les eaux usées mais également la construction de voiries faisaient partie des projets dont ont eu écho les habitants du quartier Grandes Bruyères à Maisières. Finalement, le projet pourrait bien changer. “À ce stade, le permis n’a pas été accepté”, indique Maxime Pourtois, échevin de l’Urbanisme à Mons. “Il fait l’objet de modifications de la part de l’investisseur qui a réintroduit une nouvelle demande. Elle fera l’objet d’une enquête publique dans les prochaines semaines. ”
Inquiets, les riverains se sont regroupés en comité pour faire entendre leurs revendications. Ils sont désormais une cinquantaine et craignent notamment des risques accrus d’inondation et une densité de population trop importante pour le village qui ne comptait encore que quelques maisons il y a quelques années. “Des projets sont introduits depuis 2014. Nous nous y opposons systématiquement”, confie Ludovic Souveton, représentant du comité de riverains. “Jusqu’à maintenant, le SHAPE s’opposait également aux nombreux projets immobiliers car ils utilisaient certains de leurs terrains pour rejeter les eaux usées. Nous ne savons pas s’il s’opposera à nouveau au projet. ”
La gestion des eaux usées fait également partie des craintes des riverains qui portent également une attention particulière à d’autres aspects du projet. “Trois problèmes majeurs surviennent”, poursuit Ludovic Souveton. “Le premier concerne le terrain, particulièrement inondable, qui risque de provoquer des inondations dans nos caves et maisons dès que les premières pompes seront utilisées. Nos maisons risquent également de bouger. Le second problème concerne l’électricité et l’eau. Nous rencontrons déjà de nombreuses coupures à ce niveau-là actuellement. Qu’est-ce que cela donnera lorsque de nombreux nouveaux logements seront créés ? Enfin, l’entreprise prévoyait de créer un bassin d’eau pour récolter les eaux usées. Le problème est qu’il doit prendre place sur un terrain en zone verte qui ne peut pas, pour l’instant, être utilisé pour des projets immobiliers. Si le bassin voit le jour, cela pourrait bien changer, ce qui ne nous plaît pas du tout. ”
Le comité restera donc attentif aux futures enquêtes publiques. Il est bien décidé à introduire un recours au conseil d’État si cela est nécessaire. “Je vais déjà envoyer une lettre pour relever le vice de procédure qui a eu lieu lors de la première enquête publique. Des pétitions tournent également pour s’opposer au projet. Nous avons récolté 138 signatures pour l’instant. Nous n’hésiterons pas à saisir le conseil d’État si nous ne sommes pas écoutés”, conclut Ludovic Souveton.
Le comité de riverains rappelle également que le quartier rencontre déjà d’énormes problèmes en termes d’eau et d’électricité ainsi qu’au niveau de l’égouttage et de l’offre en transport en commun. “Nous aimerions que ces problèmes soient réglés avant qu’un projet immobilier ne voit le jour”.
La ville assure de son côté que tous les aspects techniques, dont notamment le risque d’inondation, seront étudiés une fois l’enquête publique lancée. Dossier à suivre donc…