Mons: quand des riverains s’inquiètent des travaux de rénovation de leur rue
La rue Camille Toussaint va faire l’objet d’une rénovation. Tout le monde n’est pas content. En cause: la crainte de ne plus pouvoir se garer devant chez soi.
Publié le 04-08-2021 à 16h10
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La piteuse rue Camille Toussaint, porte d’entrée d’Havré-Ghislage depuis la Route industrielle, va connaitre un sacré lifting. Des travaux pour un montant d’environ 3 millions d’euros vont être réalisés en 2022 pour refaire l’égouttage, la voirie et les trottoirs sur environ un kilomètre. De quoi embellir et sécuriser cette rue qui en a bien besoin.
De quoi satisfaire les riverains? Pas à l’unanimité. Des voix se font entendre et s’inquiètent de potentielles pertes de places de stationnement.
Les voitures du trottoir à la rue
«Le gros problème, c’est qu’il n’y aura plus moyen de stationner devant chez nous. Pour tout ce qui est chargement et déchargement, ce sera un gros souci; le même problème concernera le début de la rue», regrette Cédric Darmaix.
Aujourd’hui, une partie des riverains a pris l’habitude de se stationner sur le trottoir, ce qui est interdit. Pour rendre le trottoir aux piétons et ralentir la circulation, des zones de stationnement en chicane seront tracées sur la rue. «Le système n’est pas mauvais, mais il y a des zones où on pourrait rajouter des places de parking et ils n’y ont pas vraiment pensé», déplore Cédric, qui se voit difficilement décharger ses grosses courses à 100 mètres de chez lui.
D’autres aménagements envisagés préoccupent les habitants, qui pensent que ceux-ci risquent de créer de nouveaux dangers. Notamment, un passage piéton et un rétrécissement placé dans un virage en S avec peu de visibilité.
Pour se faire entendre, des riverains se sont fédérés pour synthétiser leurs doléances et leurs arguments.
Au stade de l’avant-projet seulement
Du côté de l’échevin des travaux Stéphane Bernard, on clarifie les choses: «nous n’en sommes qu’au stade de l’avant-projet et celui-ci doit être validé par les instances de la Région wallonne avant que les travaux ne se matérialisent, dans le courant 2022.»
Avant de soumettre le projet aux instances régionales, l’échevin va rencontrer les riverains. «Une rencontre est prévue le 31 août, nous voulons entendre leurs réflexions et demandes pour les intégrer dans le projet qui sera soumis à validation.»
Mais Stéphane Bernard avertit: tout ne sera pas possible. «Notre volonté est de contenter un maximum de citoyens, mais on ne peut pas aller à l’encontre des normes» qui imposent un trottoir d’1,5 m de large de chaque côté de la rue, une largeur de voirie minimale…
Quant à la capacité de stationnement, «nous essayons de ne pas réduire le nombre de places officielles.» Le stationnement à quatre roues sur le trottoir, illicite, ne compte donc pas…