«L’Happy Fami’lie», un magazine pour tisser du lien à Mons-Borinage
La crise sanitaire a isolé et mis à mal les liens sociaux. Un magazine montois, «L’Happy Fami’lie», veut inverser la tendance. Rencontre avec son créateur.
Publié le 21-01-2021 à 12h06
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Depuis la mi-mars, nos liens sociaux sont durement éprouvés par la crise sanitaire, qui nous empêche de voir nos amis, de s’adonner à des activités de groupe et limite nos sorties…
Comme en réaction à ce confinement, qui nous a forcés à nous calfeutrer derrière nos quatre murs, s’est créé «L’Happy Fami’lie», le magazine montois qui crée du lien, selon son slogan.
Son premier numéro est sorti vendredi dernier et on le doit à Florian Pecqueur, psychomotricien de profession et néo-Montois. «Je suis arrivé à Mons quelques jours avant le confinement et je ne connaissais pas la région. Mais progressivement, j’ai voulu faire quelque chose en lien avec la vie associative et l’économie locale.»
Florian en parle à quelques personnes et son idée prend de l’ampleur. Elle se concrétise en novembre, quand l’ASBL Happy Fami’lie est officiellement créée. Son objet sera «de créer du lien et de donner de la visibilité à des producteurs locaux qui créent du lien social et s’engagent dans une démarche écologique et respectueuse de l’environnement.»
Rendre plus visible des initiatives positives

L’outil pour atteindre cet objectif est donc un magazine qui «veut mettre en avant des petits projets qui n’ont pas les moyens de se promouvoir dans les médias traditionnels ou de se payer des campagnes de publicité sur Facebook.»
Afin de lancer la publication, un financement participatif a été organisé, «qui nous a permis de récolter suffisamment pour financer les deux premiers numéros.»
59 donateurs ont versé 3 150€ pour que le magazine voie le jour. Le projet est également soutenu par une vingtaine de partenaires séduits par la démarche, et qui y ont investi près de 6 600€. Ce sont des épiceries locales, des commerçants, des artisans, des opérateurs culturels…
Pour d’aucuns, cette initiative tombe à pic. «Le confinement les a éloignés de leur public. Certains sont d’ailleurs toujours fermés, mais le magazine peut leur permettre de garder un lien, une visibilité, afin de ne pas être oublié des gens. C’est leur montrer qu’ils existent toujours»
Le numéro a été tiré à 2000 exemplaires. Ambitieux, au vu des 59 donateurs au financement participatif. «Ça paraît peu, mais nos partenaires jouent le jeu, en distribuant en masse ce premier numéro, car ils partagent nos valeurs et nos objectifs.»
Grâce au financement participatif, deux autres numéros sont déjà assurés de parution. L’Happy Fami’lie espère atteindre le seuil des 500 abonnés d’ici quelques mois afin d’assurer son équilibre financier. Et de continuer à souffler un vent d’optimisme.